lundi 28 mai 2018

GUECELARD - NOMS & LIEUX - GLOSSAIRE RAISONNE - 1ère PARTIE

                   

GUECELARD - NOMS & LIEUX,
Glossaire raisonné
Géographique, Historiographique, et Analytique
André Gobenceaux
C.U.E.P.  - 1999 


                           -:-  

                             1ère PARTIE 

                           -:-  




Plan esquisse du territoire communal de Guécélard en 1880 - Document A.D.72.




Historiquement jusqu'en 1932 - Carrefour du  «  Point du Jour », devenu «  La Brigade  » - Photo aérienne  en 06-2009 avec Philippe Aizier - Document collection privée.

Noms de Lieux à Guécélard

* - Les noms des lieux-dits, sont les feuillets du journal intime de  l’Histoire !

L’origine et la signification des noms de lieux, de certains noms de lieux, c'est-à-dire leur étymologie, voilà ce qui dans ce genre d’étude sur la toponymie, intéresse principalement et exclusivement la plupart des gens. Cette curiosité et légitime ; car chaque nom bien interprété, peut nous dévoiler quelque chose, si peu que ce soit, sur le passé de la terre, de cette terre où nous déambulons au quotidien . Qui l‘a conquise ? Quel est l’homme qui y a résidé le premier.

Mais les réussites étymologiques ne prennent toute leur valeur, et tout leur intérêt, que moyennant une sélection sévère de ses sources, le regroupement en série de faits similaires, qui se complètent, qui s’éclairent les uns les autres, et dans lesquels ont peu reconnaître les types, et les motifs qui caractéristiques les dénomination, les modes réguliers de la formation, précisant ainsi, les époques, indiquant les langues.

Décrire ces types, les analyser, les replacer dans leur temps, en démontrer le mécanisme psychologique et linguistique, nous pensons que c’est le but à atteindre. 

Les langues, et nous en avons une preuve incontournable avec l’ancien « Parler de la Sarthe » ; comme toutes les choses humaines, sont soumises à un changement, à une évolution perpétuels. Le lexique, la prononciation, le système des flexions, et de la dérivation, l’ordre des mots, et de la construction des phrases fluctuent suivant les époques et les lieux.

Cet élément fluide et majeur, qu’est la parole ( qui fut dénommée la phonétique ), n’est sujet que dans la mesure orthographique à la volonté ou au caprice des individus.

Il est évident que chaque mot, que chaque langue a sa propre destinée, et, est un cas particulier. D’une quantité de cas particuliers, il es possible d’en dégager, non pas des ou une loi, mais pour le moins des règles. Si les exceptions ne confirment pas ces règles, elles peuvent évidemment être expliquées, et peut-être même justifiées.

La formation de nombreux noms de lieux guécélardais, est liée à un système cohérent d’éléments et de valeurs morphologiques et sémantiques, dont il faut implicitement tenir compte dans la recherche.

                                                                                   Agé


Vue en perspective sur le Grand Bourray en 06-2009, cité également dans des actes anciens « Gastines du Bas Poslinois » ; et d'une partie du bourg, sur la route d'Yvré-le-Polin - Photyo aérienne de PhilippeAizier - Document collection privée.


G U E C E L A R D
 « Terre de passage..... »
 « Terre de tradition  du passage..... »
  •  G. ( celtique ) de Guécélard du IXème siècle, enluminé.

NOMS DE LIEUX
un Glossaire raisonné,

Les noms de lieux en France, et à plus forte raison dans la Sarthe, et à Guécélard en particulier, dérive de la conquête, de ce vaste territoire qui à terme devait se dénommer la Gaule, puis la France. Pour atteindre cette origine, il faut dans certains cas remonter à l’époque très mal connue, où les Gaulois, passant sur la rive gauche du Rhin, vinrent s’établir à l’Ouest de ce fleuve. Ce n’était guère plus tôt que 500 ans avant notre ère.

Ce « Pays » conquis, était déjà occupé par une population qui avait atteint un degré de civilisation important, puisqu’ils avaient domestiqué les chiens, les chevaux, les bovins, les ovins. Ils connaissaient, et maîtrisaient très bien la fusion, et le travail du bronze, et de l’or. Les Grecs ont très bien connu, les prédécesseurs des Gaulois, et les divisés en deux peuples différents : les Ibères et les Ligures. Les seules traces, les uniques vestiges, qui nous sont parvenus sont leurs tombeaux, leurs cimetières, les débris enfouis, qui nous permettent de nous en faire une idée.

Nous sommes les descendants d’une population vaincue, mais toujours vivante, que César, traitait à peu près comme les Romains traitaient leurs esclaves : « pene servorum habetur loco ».

Le sol conquis est réparti entre les peuples Gaulois conquérants ; il devient propriété d’Etat, l’aristocratie se le partage et en jouit à titre précaire.

Le territoire de chaque peuple était affecté à la propriété collective, de ce peuple. Ainsi, le peuple gaulois des Aulerques Cénomans, occupait très largement toute la vallée de la rivière Sarthe, de ce fait pratiquement l’actuel département de la Sarthe. Le sol des maisons, en campagne et les enclos attenant à chacune de ces propriétés bâties, appartenaient à son propriétaire occupant, et en prenait le nom.

La conquête romaine : l’instauration du Cadastre d’Auguste, ses effets sur la propriété foncière.

Le système d’impôts qu’Auguste appliqua en Gaule, eut pour effet de substituer la propriété privée, à la propriété collective de la terre. Il consolida la jouissance jusque là précaire du sol par l’aristocratie, et transforma cette jouissance en une sort de droit de propriété définitive.

On doit reconnaître dans le : fundus romain,l’origine de nos communes rurales.

La tradition historique tient à qualifier d’ « invasions  barbares…. »  ces migrations diffuses de groupes humains d’agriculteurs-guerriers, plus qu’à demi-celtisés, venus des régions forestières et froides de la  rive droite du Rhin ;  s’établir dans des contrées désertes plus clémentes, lointaines, à l’ouest de ce fleuve. La Bibliothèque Nationale de France nous dévoile que des Francs étaient légalement installés avec un statut juridique dès 358 ( vraisemblablement celui de  «  fédérés - laeti » ) disséminés dans des régions de terres incultes, abandonnées par ses habitants, depuis le IVème siècle, éloignées des frontières. Les Francs ont recueilli l’héritage antique de nos Ancêtres les Gaulois, qui a été progressivement transformé par l’apport barbare et la christianisation.

Nous en avons un cas typique à Guécélard, avec  : Coelhard.

Strabon, dans un passage fameux - liv. VII, 1, 2, : admet qu’entre les Gaulois et les Germains, il n’existe que des nuances.

La toponymie, en l’absence de traces archéologiques, constitue à coup sûr pour Guécélard le meilleur moyen d’approche pour évaluer la profondeur du peuplement germanique, les lieux-dits :

Singulière destinée que celle de nos Ancêtres : ici insoumis, là chassés, néanmoins ils ont légué à la postérité.

Lieux-dits à….Guécélard,
une découverte !

Noms des lieux à….Guécélard,
un Patrimoine.

Préambule,

L’origine de la formation des noms de lieux, est une question surprenante, qui est beaucoup plus axée sur la curiosité, que le besoin de savoir. Tout le monde a envie et veut connaître ce que les autres ne savent pas ; mais, car il y a un mais, souvent ne reste que peu développé.

Nous nous sommes efforcés, en nous concentrant exclusivement sur les Noms de Lieux de Guécélard, de réaliser un Glossaire relativement complet, permettant à chacun de se faire ne idée précise, sur tel ou tel lieu-dit.

L’origine des noms de cours d’eau, de lieux-dits, de landes, c’est-à-dire la souche devenue en un mot géographique de pratiquement un très grand nombre de noms Guécélardais, se rattache beaucoup plus qu’on ne le pense au langage d’autrefois ; que de notre logique moderne. Il est vraisemblable, que c’est dans la nomenclature géographique de nos communes du Val de Sarthe, et peut-être même d’ailleurs qu’il existe le plus de traces du « Parler de nos Aïeux » ; aujourd’hui, non seulement perdues pour nous, et devenue incompréhensible.

Il ne faut pas oublier, que le tout premier souci, d’un homme qui émigre, c’est de donner un nom aux endroits inhabités qu‘il découvre, aux sites qu‘il occupe, à la terre dont il prend possession, aux cours d’eau qu’il côtoie, et dont il se sert. 

Nous nous sommes donc efforcer d’expliquer, le problème difficile des origines, géographiques, historiographiques, géologiques, et de déterminer les influences qui ont défini le choix des termes employés. Pour en terminer, nous avons donc tenté, la gageure d’expliquer, les noms qui nous sont parvenus avec des Glossaires ,et des Dictionnaires anciens de celtique, de latin, de grec et de germanique ; pour établir l’authenticité des noms de lieux de la commune de Guécélard.

Guécélard,

Influences Naturelles, 

Les influences naturelles à  Guécélard, sont par principe les plus anciennes et les plus nombreuses. Il y a tout d’abord : 

- L’eau,

L’eau sous forme de cours d’eau, et en sous-sol dans le réseau de canalisations en « Roussard », sur les bancs d’argiles glauconie ;  circule. Elle occupe une place très importante dans la géographie, et dans la géologie du territoire communal de Guécélard. Il existe dans le langage courant une très grande diversité de noms, qui prend l’eau à sa source, et la conduit jusqu’à son point de confluence, avec un collecteur principal.

Sans parler de la pluie qui se transforme en sources ( résurgences ) - en fontaines - en rus - en ravines - en ruisseaux - en cours d’eau pour se terminer, dans la Sarthe.

L’eau est tout spécialement, depuis la nuit des temps de l’humanité, attachée à la mobilité, à la fluidité, à la marche, au mouvement, à la course, à la hête, d’où l’apparition dans notre es verbes spécifiques  : pleuvoir - verser - arroser - plonger - couler - courir - bruire - humecter - mouiller - asperger - etc…..

Les Gaulois, et les populations qui les ont précédé sur notre territoire, depuis le Néolithique, n’avaient-ils pas établi, une distinction entre les chemins ( voies de terre ), et les cours d’eau ( les chemins / voies qui marchent ) ?

 Ainsi, Géuécélard est par excellence le 

« Pays des deux rivières….. ». 

Nous allons remonter à la période pré-Gauloise - en sanscrit, la racine « av. », définit le - mouvement. Elle a donc contribuée à former à terme des dérivés :
- qui précisent la : rapidité - « av-ana », par exemple : le vent = avi ; - la rivière = avashi - avani . En approfondissant partiellement , on retrouve cette racine,  non seulement dans le vieux-haut-Allemand, dans le vieux Scandinave, dans l’Islandais, mais également dans notre vieux-Français, sous les formes de  : awa - aâ - â, sous l’influence anglo-Saxonne : ewe. Cette dernière forme, a été conservée dans le mot «  évier », point où se jettent toutes les eaux de la cuisine ; et dans l’adjectif : eveux qui signifie : humide. Selon les terroirs où ces lettres sont prononcées, ils est possible de détecter : eve - ave - ive désignant l’eau.

La racine « sr », signifie en sanscrit : aller - couler , elle a constitué dans notre Français moderne  des noms comportant : Sal et Sar.

Outre la Sarthe et le Rhonne, l’hydrographie de la commune, est très riche et parfaitement équilibrée. 

Sarthe - rivière - ( P.C - 1810 - 1844 - 1880 - feuille C 4 )

Le bassin hydrographique de la Sarthe couvre la majeure partie du département. 

Les différents cours d’eau qui composent ce bassin font partie de notre patrimoine, patrimoine que nous devrons léguer. Les rivières et les ruisseaux Sarthois représentent 4300 kilomètres dont plus de 1100 sont classés en première catégorie. Ils ont contribué à faire du doux Pays Sarthois, un pays où il fait bon vivre. 

Situé aux confins du Massif Armoricain et du Bassin Parisien, le bassin versant de la Sarthe, a une superficie de 7.850 km2, pour moitié une terrains sédimentaires et pour l’autre de roches du socle, couvrant trois départements  ( l’Orne - la Sarthe et le Maine-et-Loire ), sa longueur est de 318 km, après avoir dessiné un vaste ( S ), elle conflue à 14 m d’altitude, pour former avec la Mayenne et le Loir, la Maine.

Comme les rivières de l’Orne et de l’Eure, la Sarthe naît dans les  collines du Perche, centre important de dispersion des eaux. Issue de la nappe phréatique du Tertiaire, la Sarthe était un cours d’eau pérenne à l’ère Quaternaire - 1,8 M.a.. 

Sa source se situe à 12 km à l’aplomb, au Nord de Mortagne-au-Perche, au lieu-dit : Somsarthe, Cne de Soligny-la-Trappe, à une altitude ( I.G.N. ) de 254 mètres, après un parcours de quelques deux cent cinquante mètres sur un lit de marnes, elle disparaît, absorbé par le sol composé de craie de Rouen sous-jacente fissurée, pour réapparaître après un voyage souterrain de 1,750 km au Nord-ouest , sur la Cne de Saint Aquilin-de-Corbion à une altitude ( I.G.N. ) de 212 mètres, au lieu-dit : le Faubourg son point de résurgence. C’est sur la Cne de Saint Martin-des-Pézerits à une altitude de 193 mètres : qu’elle reçoit son premier affluent rive droite - le ruisseau de Quincampoix ,à 250 mètres avant  cette confluence, au pont de la D.678 elle a déjà une largeur de 70 centimètres.

« Dans les brumes du passé, c‘est-à-dire de l‘ère Tertiaire…..un nom apparaît » ,

C’est dans les  Actus Pontificatus Cenomanensis qu’apparaît le nom le plus ancien de la  rivière Sarthe  -  fluvius Sartae en 524  ( réf. Actus - p.74 ).

Elle est fréquemment citée dans cet ouvrage, toujours sous la même forme  Sarta  , que nos Cartulaires lui conservent jusqu’au delà du IXème siècle. Auguste Vincent nous indique p.89 -208,  fluvium Sarthae - 537  ( A. Holder ). 

 Au XIème siècle, nous trouvons : veloci Sarta fluvio agente Meduanae amen ingrédient  dans les Chroniques et diplômes relatifs à l’Histoire de France - B.N.F. ; Collections de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’Histoire - 38  - B.N.F.
   
La lettre  « h » ,
s’y ajoute dans le Cartulaire de Perseigne  - en 1145, in Sartham : Sarthe ,

- le lundi après la Saint-Barnabé, 1212, ( texte latin ) Reconnaissance devant l’official du Mans par Geoffroy Renart, de la paroisse de Saint-Benoît-sur-Sarthe ( Sancti Benedicti supra Saltam )…-Confrérie de L’Eglise du Mans - G. 51 , p. 51 , 1ère col. ,

par contre en 1219, dans une charte - LXIX , du Cartulaire de Saint-Victeur , le « h »    disparaît  in Salta ,

- en 1265, le « h »  est toujours absent,  le pont de Sarte  ( à Sablé ) -  Bibliothèque de l’École des Chartes - t. XLIV , 289,

- en 1293, ….en monaie corant, de annuel et perpétuel rente, une ille sise en Sarte, entre lille aus moines dou Loroer, dune partie, et lille de la Meson De ( Maison-Dieu )… - Confrérie de L’Eglise du Mans - G. 50 , p. 49 , 2ème col. ,

- en 1294, parroisse de Noville- sus-Sartre  - Abbaye de Saint-Vincent  du Mans - p.48/1 , H.106

- en 1299, quen itérer apud  Saltam - Abbaye de Champagne - p.343/2 , H.794 ,
- en 1370, ( 7 janvier ), Charte latine de l’official du Mans par laquelle Guérin Legendre, de la paroisse de Neuville-su-Sarthe - …de Novilla super Sartam…. Confrérie de l’église du Mans - cote G. 55 - 23 pièces, parchemin - Sceaux perdus 

- en 1372,( Titre original en latin, du vendredi après la Nativité de la sainte Vierge ) Frère Pierre Katinelli, prieur du prieuré de La Fontaine-Saint-Martin ( de Fonte S. Martini ), dépendant du monastère de Saint-Sulpice de Rennes, consent l’indemnité de deux hommées de pré situées sur les bords de la Sarthe - ….. in ripparia Sarte….Confrérie de l’église du Mans cote G. 55 .

- en 1379, Véme jour de mars, et  à l’ayve de Sarte, d’autre bout…Cartulaire de Saint-Victeur  -   p.212 , CCIII ,

- en 1388, Charte sur parchemin, faite à Angers, de Marie, reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d’Anjou, comtesse de Provence, de Folcarquier, du Maine, de Pièmont et de Roucy,…..pour que la terre de Monstereul sur Sarte….abbaye de l’Epau - H.858 ,

- en 1405, Sanctus Benedictus super Certam… Province du Maine - t. XXII , p.166 ,

- en 1409, L’yeaue de Salte….. Les Coesmes - t. II , p.108 - Alouis ,

- en 1443,…et la rue allant du moulin du Guichet au moulin de Salte ( Sarthe ) …abbaye de Perseigne - H.933,

- en 1471, ( le 12 janvier ), Charte sur parchemin, de Jean , duc d’Alençon, pair de France, comte du Perche et vicomte de Beaumont…..dans la rivière de Sartre…..abbaye de Perseigne - H.935,    

- en 1486, la rivière de Serte…. Ledru - Répertoire - p.313  ,

L’orthographe  Sarte  est celle des cartes anciennes, depuis la Nova et intégra Caenomanniae  descriptio  du XVIème siècle, jusqu’à celle de Jaillot en 1706 - la Sarte , Cassini écrit Sarthe , et cette forme a prévalu officiellement.

L’origine du nom n’est pas grec, n’est pas romaine, n’est pas germanique, on découvre au XIème siècle  sarta en bas-latin - Holder, II , c. 1371

Selon le Dictionnaire étymologique des Noms Géographiques de A. Cherpillot,  Sarta , de l’indo-européen  ser ou sar  qui signifie couler ,

Marie-Thérèse Morley - Docteur es lettres , Maître de recherche au C.N.R..S. , définit :

Sartor  cas sujet : Sartre ; variantes : Sastre - Sartre ; matronyme ; Sarthe , dérivé : Sarton ,

Somsarthe , le lieu de sa source, som  vient du radical gaulois sum qui signifie nager , dérive de l’indo-européen  sewn , à rapprocher de l’allemand  schwimmen  - summums , signifie dans la langue gauloise «  le plus élevé »  

Summus + le nom de la rivière Sarthe, désigne avec précision : la source de la Sarthe.

Rhonne - rivière - ( P.C - 1810 - 1844 - 1880 - feuille C 4 )

Le Rhonne est le  89éme affluent gauche de la Sarthe, à l’instar de celle-ci il a contribué pour la majeure partie, en creusant son lit à façonner sa vallée, en modelant les terrains traversés. Il étire son cours sinueux sur 26,515 kilomètres ( D.D.A. 03/10-91 ), au travers de deux régions qui au début du XXème siècle, et même avant les années 1950, étaient encore totalement différentes, voir diamétralement opposées : le verdoyant et fertile « Bélinois » , l’austère et stérile « Pays du Bourray - pays de landes » . Ce périple s’amorce dans le « Pays de d’Outillé » .

Il arrose au passage, les communes de Saint Mars d’Outillé , de Téloché, de Mulsanne, de Moncé-en-Belin, de Guécélard . Son bassin versant est de 16 296 hectares dans lequel s‘inscrive l’intégralité des 1218 hect du terroir communal Guécélardais. Sa longueur totale entre sa source en «  lande de Rhonne »  - Cne de Saint-Mars d’Outiilllé, et le «  sabot de Mondan »  - sa confluence inversée avec la grande rivière Sarthe, au pied du site de Mondan - Cne de Génelard ; est de 26,515 km.

Son volume : en eaux ordinaires est de 0,080 pour la 1ére section Guécélard - Moncé - Mulsanne soit 12,738  kilomètres ; et de 0,030 pour la 2éme section Mulsanne - Téloché - Saint-Mars-d’Outillé soit 13,777  kilomètres - en grandes eaux de 10 000 m3/jour pour la 1ére section ; et de 4 500 m3/jour pour la 2éme section, tous les éléments nous ont été aimablement fournis par la Direction Départementale de l’Agriculture de la Sarthe le 3 octobre  1991.

La 1ère section : Saint-Mars-d’Ouillé - Téloché - Mulsanne, est longue de 13,777 km. ; sa largeur moyenne et son profil mouillé ont une largeur de 1,7 m. ; son volume en eaux ordinaires est de  0,030 litres secondes ; en grandes eaux : 4500 litres secondes.

La 2ème section : Mulsanne - Moncé-en-Belin - Guécélard, est longue de 12,738 km. ; sa largeur moyenne est de 4 m. ; son profil moulé de 6 m. ; son volume en eaux ordinaires est de 0,080 litres secondes ; en grandes eaux 10.000 litres secondes . Le Rhonne cule à pleines rives.

Le  pré-Rhonne,

Son flot primitif serpentait à une altitude nettement supérieure à celle que nous lui connaissons actuellement, décapant au passage la base sur laquelle il coulait , il s’épandait alors librement à fleur de terrain sur les assises  du Tertiaire, à la limite géographique du Massif de Bercé. En témoigne les Buttes du Vieux-Mans, vestige authentique de ce plateau de Mulsanne, qui plafonnait à une altitude de +68 par 0°15’E - 47°54’30’’N, et s’infléchissait vers les Hunaudières 0°13’E- 47°55’N. L’enfoncement du cours d’eau : le Rhonne dans le substrat a été provoqué par le soulèvement  de l’ensemble du Bassin Parisien  ( épirogenèse positive ) à la vitesse de 0,5 mm par an. Les vallées de la Sarthe et du Rhonne furent profondément incisées dans les roches dures, des plateaux soulevés.

Un nom venu des nymbes de la Protohistoire,

« Certaines particularités grammaticales et surtout les noms de lieux, et « tout particulièrement les dénominations des montagnes et des fleuves « survivent aux peuples qui les ont fixés. Ils se perpétuent d’âge en âge,  
« incompris mais impérissables, conservant le souvenir des hommes disparus 
« qui, jadis, les ont imaginés, et les ont définis dans leur langue ».                                                   
                                                                   Henri d’Arbois de Jubainville

Le nom de « Rhonne », orthographié « Rône », apparaît pour la 1ère fois dans des textes anciens à la Médiathèque du Mans , 832 - 857, «  Fluviolus Rodani » - Gesta - p.7. Si « Rodani » est assimilé à « Rhodanus », il est possible d’envisager, mais il faut être prudent dans l’interprétation paléographique : pour le cas précis où Rhodanus désignerait le Rhonne, donc se rapporterait à un cours d’eau ; on est fortement tenté par l’analogie de la phonétique du nom , à franchir allègrement le pas, et à identifier le « Rhonne » à la même étymologie.

Toutefois, il faut admettre : «  rhô » - ro, est une lettre de l’alphabet grec correspondant à « r ».

Hérodote, au Vème siècle avant Jésus-Christ, a rapproché le latin  « Rhodanus »,  du nom de plusieurs cours d’eau de la Gaule, d’origine Ligure - Indo-européenne.

« Rodanus » , le texte du manuscrit du Glossaire de Vienne est plus « étendu, roth violentum, dan et in Gallico et in Hebraeo iudicem ; ideo « Hrodanus index violentus »  Ro, variantes de Hro - Rho.

« Rhodanus », est mentionné d’abord dans le  « Périple d’Aviénus en 626 », peut-être aussi par Eschylle, d’après Camille Jullian. Le même auteur écrit, une erreur partagée par certains auteurs anciens, aurait pour origine la parenté des noms du Rhône - Rhodanus  - et du Pô - Eridanus.
  
Gallia christiana - Parisis : vers 1286, « apus Castrum Novum ad Rhodanum »

L’éminent linguiste Henri d’Arbois de Jubainville, considère dans « Les Premiers Habitants de L’Europe - t. II » - Rhodanus comme une formation anté-celtique, toutefois indo-européenne » racine : «  Rot ou Rod », signifie : courir - hydronyme préceltique  + suffixe Gaulois : non accentué : « -ano » définit l’adjectif : rapide.

 Ernest Nègre dans son Dictionnaire sur la Toponymie générale en France, donne :

hydronyme : «  Rod » , signifiant : couler, humidité,
par analogie : eau, dans le sens de rivière,
suffixe - Celte : Dan - rapide.
            Gaulois   : Ano - devenant : Rodan….Rodano….Rodanus….Rhodano.

André Cherpillot dans son Dictionnaire Etymologique des Noms Géographiques, précise :

racine pré. ou indo-européenne : «  Rod ou Rot », signifie : courir
ou ( possible) du Celtique : «  Rho - Hro » précisant « rivière »
suffixe : « dan » désigne l’adjectif : rapide.
ou encore du Celtique : «  Rhuit-an » définissant avec précision « eau rapide »

Xavier Delamarre, approche le vieux-Celtique continental dans son Dictionnaire de la langue gauloise, désigne :
« Ro », préfixe et préverbe à fonction intensive qui, comme le montre le celtique insulaire, signifie «  très- ou trop- », avec des adjectifs - «  danus »  - Rodanus  : nom hydronyme ( p.261)

Pierre-Yves Lambert  dans La langue gauloise écrit :

Les noms de rivières sont souvent tirés d’adjectifs descriptifs :
Ro-danus  ( Rhône ) et Danuuios  ( Danube ) contiennent tous les deux    l’élément danu- probablement parent de l’adjectif irlandais dànae  qui spécifie : audacieux - hardi-violent

Le Glossaire d’Endlicher ( p.206 )
4 - Roth violentum ( nam rho nimium) dan et in Gallico et in Hebraeo iudicem : ideo Hrodanus  iudex violentus.

Georges Dottin dans  La Langue Gauloise, Grammaire, Textes et Glossaire a écrit p.212-213 

62 -Le Glossaire de Vienne, 
conservé en tout ou en partie dans plusieurs manuscrits dont les principaux sont : 

1° - un manuscrit de Vienne, du VIIIème siècle, découvert par Endlicher  (V);
«  De nominibus gallicis.
5 - roth violentum, dan et Gallico et in Hebraeo iudicem ; ideo Hrodanus index violentus…..

p.214 - rhodanum uiolentum nam hro nimbus dan iudicem hoc et gallice hoc et hebraice dixit…

L’auteur développe, la composition des noms gaulois est caractérisée, comme dans les autres langues indi-européennes, par la combinaison de deux termes dont le premier détermine le second, « Cette question est « traitée plus à fond dans les volumes de la collection des Antiquités « nationales consacrés aux noms propres de personnes et de lieux »

Ce premier terme est soit un nom ( substantif ou adjectif ), soit une particule ( préposition ou adverbe ).

«  ro - rod  hanum » est un composé à particules ( intensif  - celte irlandais ) Variantes : «  Hro » - Hrodanus ; « Rho » - Rhodanus  et ses dérivés  Rhodano - ( Silius Italicus, XV, 722 )  - Rodanus  ( h) - ( semble être un affaiblissement intervocalique ); 

Georges Dottin nous apprend, p.49 - Grammaire Gauloise : « la lettre  H  qui est rare dans les mots et les noms gaulois, semble y avoir été ajouté sous l’inflence latine 

Le nom de RHONNE  est un nom d’origine pré-celtique, très certainement indo-européen, « Rhonne » avant d’être un nom propre, a été un nom commun devant signifier :

« EAU  RAPIDE  donc  RIVIÈRE  RAPIDE »
« EAU  QUI  COURT  donc  RIVIÈRE QUI COURT »

En ces temps lointains, les flots du Rhonne étaient, comme nous l’avons écrit précédemment, indubitablement plus importants, ayant nettement et progressivement diminué pendant le Moyen Age, pour se stabiliser vers le XIème siècle tel que nous le connaissons à peu prés de nos jours.

Incapable de concevoir autre chose que l’unité : la seule que l’homme indo-européen connaisse est la famille - sa famille. Les familles vivaient isolées ou en petits groupes, constituant un clan qui formait un village. Formation d’une structure sociale, d’une hiérarchie derrière des fossés et des palissades : réflexe défensif du clan, souci de la protection des biens et des personnes, mais aussi volonté de borner, de conforter son identité dans l’espace.

La parenté onomastique entre des peuples, des clans et des cours d’eau indiquerait, outre des mouvements migratoires en ces époques reculées lorsqu’ils sont géographiquement séparés, et à plus forte raison éloignés ; mais également d’anciennes appropriations territoriales. Plus d’un clan organisa son espace en fonction d’une voie d’eau, à une source. Le clan, la famille prend le nom de la source, de la rivière et inversement.

Si l’on prend en considération ce fait, il devient possible d’émettre l’hypothèse d’un clan, d’une famille ayant séjourné à la source du Rhône ( ayant pris sa dénomination ) - « la colonne du Soleil » - Avienus en 644-650  «  sans doute un des sommets que l’on aperçoit au nord qui se dorent au soleil couchant, dans le Haut Valais - Suisse », puis immigré et venu s’installer à proximité d’une source, communiquant à l’environnement :

« la Lande de Rhonne », au lieu-dit « la Fontaine de Rhonne »  et  au « cours d’eau : son nom.

Bassin Guécélardais du cours d’eau «  le Rhonne  » ,

Toujours de la même source, la racine : « su », qui a formé « sûnâ », précisant le nom de « rivière » ; réapparaît dans l’Islandais   ( basé sur le Celte ), en « sua » - signifiant « ruisseau ».
                                               
Le mot latin : rivus signifiant : ruisseau qui a été prononcé en bas-latin : rius, a donné en roman, puis en vieux-Français : ru - ruet - rie - rieu.

- Ruisseau des Bigottières, 
- est alimenté et régulé par les trop plein des « boëlles » - des  fossés formant les douves des Bigottières.

- Ruisseau de l’étang de Malidor,  
- se développe exclusivement sur le commune de Moncé-en-Belin ; sa longueur est de 1508 mètres - sa largeur moyenne est de 1,3 m. . son profil mouillé 1,3 m - sa pente entre la vanne de l’étang et son point de confluence est de 1,223 ; la superficie de son est de versant 46 hectares. Il est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ) . 

Dans les documents anciens : stagnum, alterne avec le vieux-Français :  ( e )stanche, du bas-latin : estanc(h)o, signifiant : vivier, et aussi : barrage - bâtardeau. Dans un acte de l’abbaye de La Coulture de 1312, on trouve : stagnum - étang .

* - Malidor
Mal- ; Mau- préfixe péjoratif employé au XIIème siècle, pour porter un jugement défavorable sur lle contenu de la racine avec laquelle il se combine. En l’occurrence pour un terroir où il maisse, fait planer le malheur. Mala, cité en 1166 et en 1287, précise : mauvais - abominable - est similaire : au mal, au diable, à Satan. Or, avec la christianisation de nos campagnes du IXème siècle, au XIVème, le terme Satan, le mot diable ne devait absolument pas être prononcé sous peine de pêché, prononcer ces deux noms c’était faire appel à ses services.
Malidoine - un adjectif dérivé de ce nom en vieux-Français désignant un : propre à rien.
Nous avons également en vieux-Français : maleir - maleyr - mall. signifiant : maudit - satanique.

Mal-y-dort - lieu, où Satan, le démon, c’est-à-dire le mal se repose, séjourne - telle était la définition que l’on trouve dans les écrits de cette fin de Moyen Âge. Si aux A.D.72, on s’intéresse aux Chroniques, aux différents écrits concernant le Vieil-Man‘s, les gastines de Vaux-Chamaillard ; soit avec l’appui des Registres paroissiaux, soit avec des feuillets détachés et épars des Chronologies locales, ont s’aperçoit qu’en 1187, et en 1214, plusieurs disparitions de coupeurs de roseaux, ont été signalées, et sont restées inexpliquées. Il ne faut sous estimer l’esprits frustes de ces lointains Grands Patents, et leur incroyable superstition.

Selon le Glossaire d’Endlicher : «  dora osteo - « dor », en 1350, une croyance flottée dans la région sur une possibilité de «  portes de l’enfer » ; sous entendu : définissant des endroits où la terre était tellement marécageuse, gluante, fangeuse, qu’elle collait, engluant les imprudents qui s ‘y aventurait.

* - Buttes du Vieil-Mans,

Vieil - Viel - adjectif 
Cité en 1080, du latin  : vetulum diminutif de  : vetus - vieux ; en 1155, on trouve : vieillart ; en 1175, vieillette ; en 1220, vieillune, -ume ; en 1270, on trouve  : vielet - viellot

Sur le territoire communal de Moncé-en-Belin, s’élèvent en pentes  douces face au soleil levant une particularité géologique : le Buttes tabulaires du Vieux-Mans. L’appellation « buttes » est caractéristique, elle désigne deux monticules jumelés culminant à +74 et +82 ( I.G.N. - 1719 E - 1985 ). Par contraste, la ligne de la base est matérialisée par la R.D. 307 - Le Mans - Le Lude, via Pontvallain, nous relevons : au carrefour de la Benadière +46, celui de Gandelin +48, lieu-dit : le Gué +47, Ponthibault +50, créant à l’examen des cartes une impression d’altitude. Il faut d’ailleurs remarquer que le bourg de Moncé-en-Belin est situé par 0° 12’ E - 47° 54’ N à une altitude de +51, sur le versant opposé de la petite vallée où coule le Rhonne, issu de l’orée du massif de Bercé ; à  la pointe occidentale de la cuesta du Bélinois  ( G. Mary - p.58, 1964 )-( la ligne de fond - le talweg est à +46 ).

La racine de « monticule », l’un des synonymes de « butte », est « mons », désignant une petite surélévation de terrain, par opposition avec « mont » qui en précise une plus importante. Dans des textes médiévaux aux Archives de la Sarthe, nous trouvons « Montcet » dérivé de l’évolution phonétique, et variante orthographique . Au XIIème siècle dans un  acte « Moncel » qui émane du bas-latin « Monticellum » dont également, la racine est « Mons » .

Géographiquement, situées par 0°11’E - 47°53’N, les Buttes tabulaires du Vieux-Mans, et par 0°20’E - 47°52’30’’N, la Butte conique de Monnoyer - alt.+70 peuvent être comparées à des pions disposés dans le prolongement « de la proue du Poslinois » - Mamelons jumeaux de la Chouanne par 0°11’E - 47°51’N - alt.+69 et +77 , rebord septentrional du Plateau géologique de La Fontaine Saint-Martin , que des fractures , baptisées par les Scientifiques : couloirs, plus ou moins séparés. Elles ont conservé comme un chapeau des lambeaux de sédiments que l’érosion a décapé.

Depuis la Madeleine, Cne de Mulsanne, la petite rivière : le Rhonne développe son courant en suivant le rebord de la cuesta du Bélinois vers l’Ouest. Son cours, barré par les Buttes du Vieux-Mans, il est alors contraint à changer de direction et à se diriger vers le Nord. Ces élévations du terrain, corrigent la monotonie du territoire avoisinant, mentionné dans des textes médiévaux sous la dénomination de « Gastines du Bélinois », également appelé dans des actes « Vieil-Mans », jadis sol infertile, coupé de marécages, dans le labyrinthe de terres maigres où poussaient les prèles, les ronces, les bruyères, les fougères,  les ajoncs, et autres méchantes broussailles . Le véritable niveau de l’eau, est celui du socle argileux, l’argile glauconieux affleurant en de nombreux endroits ; où pullulaient  « bêtes noires et bêtes rousses ». 

- Ruisseau de Pré-Maillet, 
- reliant le ruisseau de l’étang de Malidor à celui de Château Gaillard, est un drainage naturel de terres où l’eau n’est jamais très éloignée de la surface du sol ; ce dernier est un  affluent droit du ruisseau des Fillières. 

* - Prés - Pré 
- nom masculin
En 1080 - latin : pratum - en vieux-Français : prée / prada, à donner : préage désignant sur des actes du XIème siècle et XXIIème : petit pré ; et son incontournable dérivé : praage - droit seigneurial accordé pour faire paître des animaux en un lieu.
Cité au XIIème siècle : Pré, avec l’adjonction du nom de son propriétaire : Maillé - Mailleis, devenu par la loi de la phonétique : Maillet.

* - Maillet - Maille 
- singulier - masculin - Mail - du latin : malleum a donné en 1162 - maillier ; en 1160 - mailleis  ; en 1210 -  maillel ; en 1335 - maillais.
Nom donné aux Parisiens révoltés le 1 er mars 1382, au sujet de l’établissement d’un nouveaux impôts - réf. Arch. JJ.123 - pièce 120.

Vente au « maillet »,au 3ème coup de maillet, la vente est adjugée - réf. 1465 et 1519 - folio.11 verso.

- Ruisseau de Château Gaillard,
 Cité dans des actes sous l‘appellation de : Ravine
 long. 7802 mètres - profil mouillé 1,7 m versant 280 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,006 - en grandes eaux 0,800 m3/jour, fait office de collecteur à un réseau d’affluents sans dénomination, identifiés sous la distinction de 1er, 2éme, 3éme, 4éme, 5éme et 6éme affluent.

* - Château
Latin : Castellum - diminutif de : Castrum ; a été employé à toute époque, depuis les Romains, ce qui explique les sens très dives qui lui a été assigné, il désigne d’abord tous les types de forteresses, depuis le simple donjon, jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château-fort », ensuite se réduit à celui de « grande maison » ». 

On trouve ce nom, seul ou adjoint à un adjectif : Castrum Gaillardi, cité en 1392.

* - Gaillard
La langue gauloise nous donne : galia, signifiant : vigoureux - courageux - plein d’entrain - vif ; en vieux-Français : galhard, puis gailhard, et gailliard. En toponymie : Gaillardie soit domaine d’un Gaillard. Gaillardet, attesté au XVIIème siècle, pourrait remonter à 1417.

- Ruisseau de l'Anerai ,
- écrit sur certains actes aux A.D.72 Aneret - Hanerai - Anerai - Aneret - Anarais - Anaret - Anneré .
An - singulier - masculin - de ( a ) privatif à ( n ) euphonique - Particule initiale qui entre dans la composition d’un grand nombre de mots dont le radical commence par une voyelle, et qui marque l’absence comme dans : an, avec suffixe diminutif : -eret / -erai.
Aner - verbe neutre - en vieux français signifiant : aller.
Michelet - Extrait de la Chronique des Ducs de Normandie - 1249 - livre I.
«  A Romeo lo que nos anere….. ».

Dans le langage courant en vieux français : s’en a ner pour s’en aller.
Anar ( é ) ou ( ai ),
* - A-na-ré ( ai ) - du grec : are - (é) - (ai) - () - signifiant : force.
* - A-né-ré-té - du grec : anair - signifiant : destructeur.
* - A-na - du latin anarius, annus - année.

C’est sur celui-ci, que  le ruisseau de l’Anerai a  adapté son cours à celui du Rhonne depuis le lieu-dit : les Herveries - alt.+43 - commune de Moncé-en-Belin  

De sa source, au lieu-dit  le Sablon - alt.+66, même commune,  à sa confluence  avec le Rhonne ( affluent droit ) - alt.+39, peu après son passage sous la R.N.23, au Vieux-Bourg de Guécélard, il a parcouru 11 931 mètres. Son profil mouillé est de 1,5 m - son versant 2403 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,010 - en grandes eaux 2000 m3/jour. 

Le ruisseau de l’Anerai, a une particularité, de sa source, au lieu-dit : le Gué d’Anarré - alt.+43, il délimite la commune d’Arnage, de celle de Moncé-en-Belin, coule sur cette dernière, et porte le nom de ruisseau des Beulières . Selon des historiens, il aurait à une époque rejoint la rivière Sarthe, aux abords du lieu-dit : le Noyer. En aval du Gué d’Anarré, il prend le nom de ruisseau d’Anerai . Une remarque s’impose, cette dénomination n’apparaît que depuis les années 1900, auparavant dans les textes , comme sur les cartes - carte de Jaillot, 1760 : il est mentionné, ravine d’Anaret. Par définition, si l’on se réfère aux dictionnaires, une ravine est un canal d’irrigation créé par l’homme. « An »  dérivé directement du gaulois « Ana » , signifiant : terres spongieuses, dans sens : imprégnées d’humidité. « néret »  émane du nom d’un homme d’origine gauloise « Nerius ».

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».

Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite le ruisseau de Cossassies : long. 3299 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant ( Moncé - Arnage ) 2023 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,005 - en grandes eaux 0,600 m3/jour, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares et enfin le

- ruisseau de Beau chêne,
- long. 1607 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant 50 hectares. 

En parallèle, nous avons également trouvé,

* - Ané. 
- cette racine -  en langage Sarthois/Guécélardais a signifié : la récolte annuelle d’un terre - la revenu d’une ferme, d’une propriété pendant une année.

* - Aner. 
- cette racine - en langage Sarthois/Guécélardais a signifié jusqu’en 1792, non seulement le produit d’une terre ; mais également de préciser une terre en jachère.

En explorant de très vieux recueils regroupant des feuillets, des pages détachées, éparses aux A.D.72, il n’est exclu de découvrir : 
Aner, et sa variante : Ané, issu d’un très vieux nom de baptême : Anère, émanant directement du latin : Asinaires - authentifié en 824 - Aznar. 

Ce territoire est un ensemble géomorphologique de très faibles altitudes, comme nous l’avons précédemment abordé, oscillant de +40 à +43, aux élévations douces, évasées depuis la D.156 route de Guécélard à Fillé. 

Dans la « plaine » du Bas-Pôlinois, anciennement les Gastines du Poslinois ( landes du Grand Bourray ), vastes platitudes qui s’étendent au pied du « rebord Septentrional, du Plateau géologique de La Fontaine-Saint-Martin » , dénommée ( Cuesta du Poslinois ) ; l’hydrographie est indécise, l’eau n’est jamais bien loin. Des filets d’eau suintent des sables imbibés en profondeur par la présence de la couche argileuse presque affleurante. De ce fait les ruisselets se traînent, coulant à plat-bord dans des rigoles, terrain humide voir spongieux, en certains endroits marécageux.  

La ligne de fond chargée d’eau et tourbeuse, est drainée dans le sens longitudinal par le ruisseau des Fillières et son bras parallèle.

- Ruisseau des Fillières, 
- nom attesté en 1265 - « Filière - Filière », en vieux-Français : Filere ; en patois local : Filaire sa définition est obscure

Prieuré de Fessard ( H.577, p.249 ).
Liasse : 13 pièces - parchemin ; 12 pièces - papier - 1462 
- Acte de la cour du prieuré d’Oizé par lequel Jehan Houdayer et Robine, sa femme, paroissienne dudit Yvré ( Yvré-le-Poslin ) baillant à toujours à Jehan de Ronne, l’Aîné et Laurence, sa femme, paroissienne de Serans, 6 hommées de pré situées sur le ruisseau qui descend de la Chouenne ( Chouanne ) à Guésallard ( Guécélard ) et joignant, d’autre côté, la freu du Bourray, pour une rente annuelle de I6 sous tournois ( Tours ) et de 2 chapons ». 

L’analyse du texte nous dévoile :

« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le « ruisseau des Fillières, et joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, 
« le terme - aux confins, semble plus approprié ». 

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois - Réf. A.D.72 - H.577.

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.


De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.

- Pont Jamin - ( est développé dans la 2ème partie ),

- Ruisseau de Claire-Fontaine, 
- autrefois appelé «  de Cormeu - avant le XIXème siècle ) : long. 3639 mètres - profil mouillé 1,1 m - versant 812 hectares -- dont le volume : en eaux ordinaires 0,004 , en grandes eaux 0,800 m3/jour ; et son « affluent »- le bras de Claire-Fontaine sont alimentés par l’étang du même nom - alt.+54 , Cne de Saint-Ouen-en-Belin ; dont ils régulent le niveau .

L’imperméabilité du sol et la pente insensible, multiplient les ruisselets qui drainent  les landes de la Chouanne, le « bras » de la Chouanne formant ruisseau - Cne d’Yvré-le-Polin, dans lequel se déverse : le Dors, le Semaine, le Carrefour des Cinq Chemins, eux-mêmes alimentés par des filets d’eau drainant, pour les deux premiers 443, pour le second 456 hectares, pour un profil mouillé de 1,3 et I,I m - pente totale 4,56 cm/m.

Dans le registre des baux 1752-1767, de l’abbaye Saint-Vincent du Mans, est mentionné le bail du lieu et de l’auberge de La Chouanne, à Yvré-le-Pôlin, pour un loyer de 200 livres. H.137.

Puis sur sa droite, le ruisseau des Fillières, reçoit dans l’ordre :

- Ruisseau de La Fuie ou Fuye, 
- alt.+58 à sa source au lieu-dit : la Providence - Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 2800 mètres - profil mouillé 0,60 m - versant 229 hectares - pente totale 7 cm/m - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 0,800 m3/jour. 

- Le Bousse ( ruisseau ), sources alt.+44-+46 dans les bois de Defas ( ruines ) -Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 804 mètres - profil mouillé 1 m - versant 40 hectares - pente totale 4,99 cm/m.

Puis l’un de ses deux plus importants affluents,

- Ruisseau Le Ripes, 
- dans certains vieux documents « Erips », issue de la même nappe phréatique que le Rhonne, dans le contrefort occidental du Massif de Bercé, aux confins de la Lande de Rhonne, il se dirige dans la direction opposée à celle de notre petite rivière. 4ème affluent rive droite du ruisseau des Fillières, lui-même 14ème affluent du Rhonne, est un cours d’eau typique du Bélinois.

L’alimentation par son sol Jurassique, sensible aux pluies océaniques, et sa pente lui valent un débit convenable et un régime modeste . Vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème, il activait dix moulins à froment.

- le ruisseau Érips,
- à une longueur de 10.042 mètres, un profil mouillé de 1,50 m, sa source alt.+98, au lieu-dit : Turpin - Cne d’Ecommoy, la surface de son versant : 2322 hectares , dont le volume : en eaux ordinaires 0,026 - en grandes eaux 2000 m3/jour, sa pente 5 222 cm/m.

Le nom semble d’origine inconnue, dans des actes du XIIème siècle aux Archives départementales de l’Indre-et-Loire : cartulaire de Marmoutier - en 1196, Rippa ; au XIIIème siècle,  Rispe.

Si  Rippe,  émane de la forme dialectique  Rippa. 
Rippa en vieux-Scandinave Hrispa - signifiant : terrain inculte, broussailleux et boisé , un autre sens peut lui être attribué : terrain couvert de taillis.

- Ruisseau Le Brebon, 
- petit ruisseau de Saint-Gervais-en-Belin, sa pente est très faible, à sa source au lieu-dit : Mortrais ( le Bourg ) , alt.+50, après 2,844 de sa source au «  Gué Roger ) l’alt. Est +48, son profil mouillé est de 1,30, la surface du versant 196 hectares.

Autre affluent conséquent, le ruisseau de Lunerotte : long. 6 091 mètres - profil mouillé I,50 m sa pente totale est de I,645 cm/m - versant  600 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 0,600 m3/jour, alt.+50 à sa source au lieu-dit : les Cailléres  - Cne de Laigné-en-Belin,

Nom attesté en 1035 - racine : lune, ayant donné : lunae .
Lunus : nom d’un homme d’origine gauloise.

Le culte de la déesse Luna était très populaire chez les Gaulois, et s’est longtemps perpétué dans nos régions rurales pendant et après la romanisation. 

Cette vénération était profondément implantée, et il n’y a pas si longtemps dans nos campagnes, l’expression annuit  signifiait ce jour.

Le suffixe -otte  est diminutif. L’idée diminutive exprimée par le suffixe ne porte pas sur le sens étymologique . Ainsi, on peut interpréter : lunerotte  - petite lune «  reflet de l’astre de la nuit, dans le miroir de l’eau ».


La grande majorité  des diminutifs français existait déjà au XIème siècle, mais beaucoup sans doute plus anciens .

- Ruisseau de Lunerotte,
- long. 6 091 mètres - profil mouillé I,50 m sa pente totale est de I,645 cm/m - versant  600 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 0,600 m3/jour, alt.+50 à sa source au lieu-dit : les Cailléres  - Cne de Laigné-en-Belin,

Nom attesté en 1035 - racine : lune, ayant donné : lunae .
Lunus : nom d’un homme d’origine gauloise.

Le culte de la déesse Luna était très populaire chez les Gaulois, et s’est longtemps perpétué dans nos régions rurales pendant et après la romanisation. 

Cette vénération était profondément implantée, et il n’y a pas si longtemps dans nos campagnes, l’expression annuit  signifiait ce jour.

Le suffixe -otte  est diminutif. L’idée diminutive exprimée par le suffixe ne porte pas sur le sens étymologique . Ainsi, on peut interpréter : lunerotte  - petite lune «  reflet de l’astre de la nuit, dans le miroir de l’eau ».


La grande majorité  des diminutifs français existait déjà au XIème siècle, mais beaucoup sans doute plus anciens .

Le marécage qui s’étendait à sa base et à la sortie Ouest du couloir, s’appelait toujours à la fin du XIXème siècle : la Basse Judée , cité dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe .

L’hydrographie y est indécise, elle est typique des régions «  arénacées » - consistance du sable. Le véritable niveau d’eau est constitué par la couche d’argile glauconnieuse, grâce à quoi les ruisseaux se traînent « à plat bord ».

Le bras du Gué d’Urtebise recueille successivement sur sa gauche, 

- Ruisseau de La Noirie, 
- long. 2698 mètres - profil mouillé 1,6 m - versant 615 hectares - alt.+47 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin . Au château de La Noirie, il se réunit avec : l’affluent de la Noirie ,

puis sur sa gauche, avec le ruisseau de Saint-Hubert : long. 473 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,478 cm/m - alt.+44 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin - versant 25 hectares,    

- Fontaines de Parigné ( ruisseau des ) : long. 3279 mètres -profil mouillé 1,6 m - pente totale 0,295 cm/m - alt.+45 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 763 hectares,

son affluent droite, le ruisseau de la Sauvagére : long. 2322 mètres - profil mouillé 1,2 m - pente totale 0,441 cm/m - alt.+49 à sa source , Cne d’Yvré-le-Polin - versant 441 hectares,

- Ruisseau du Pré des Fontaines, 
- long. 1217 mètres - profil mouillé 1,2 m - pente totale 0,295 cm/m - alt.+43 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 34 hectares,

- Ruisseau du Crapaud,
- long. 3040 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,669 cm/m - alt. +46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 53 hectares,

- Ruisseau des Minières, 
- conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,464 cm/m - alt.+44 ,Cne de Guécélard - versant 140 hectares,

Il est formé sur sa droite du

- Ruisseau du Hallier
- long. 746 mètres - profil mouillé 0,70 m - pente totale 0,320 - alt.+44 à sa source , Cne de Guécélard - versant 32 hectares,

- Ruisseau de Terre Châtain, 
- long. 1912 mètres - profil mouillé 0,80 - pente totale 0,592 - alt.+46 0 sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 44 hectares. 

Des « Mamelons jumeaux de la Chouanne » - alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N qui portent toutes des grès roussards éolidés, les hauteurs du Polinois « la cuesta du Pôlinois prolongée par  les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon,  domine la plaine  sableuse du Guécélardais. Dans les bois du Bruon, « Pays de Éconards », existe une table de pierre, et il paraît…..mais attention…..

«  …..que le diable transporta sur son épaule droite deux de ces grosses 
« pierres, mais arrivé à mi-chemin, fatigué, il ……les lança avec une telle
« habileté qu’elles retombèrent sur le sol dans la même position que nous « les trouvons actuellement….allez dont savoir.…..? ».

Au « Vieux-Gué », situé au « Vieux bourg de Génelard »,  le courant du Rhonne s’affirme, nul part ailleurs, il ne devient plus émouvant après avoir reçu son tout dernier affluent et non des moindres :

le «  défunt » ruisseau le Guécélard
purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. 

Pays des « Horizons Noirs »
cher à Monsieur le Docteur Paul Delaunay 

Guécélard,
le «  Pays du bois sent bon… »,

Influences Naturelles

L’influence des arbres dans la formation des noms de lieux ethniques est considérable. Les forêts, les bois, les taillis, les arbres ont fait l’objet d’un véritable culte de la par des hommes. Ainsi, le culte du « chêne », dans la  plus haute antiquité de l’Orient, s’est transmis, en Gaule, avec l’arrivée des Celtes/Gaulois.

L’arbre - les bois,

En Gaule, les Celtes dénommaient : « nemet », les forêts transformaient en sanctuaires où ils allaient cueillir le gui.

A Guécélard, le nombre de hameaux, de lieus-dits ayant le nom d’un arbre en particulier, ou rappelant une présence passée d’un groupe d’arbres est multiple ; ce qui semble témoigner, si besoin est du profond respect, d’une forme de vénération pour ce type de végétal arborescent ; le Cassereau -Le Hallier - le Taillis, par exemple.

Le mot de basse latinité : broca ou brossa, appartiennent à la même famille que : broglien - garenne ; dérivé du Germanique : garenna -warenna, signifiant : défense - réserve ; qui au Moyen Âge, avait strictement le même sens que : foresta. Pour exemple : les Brosses - Cne de Guécélard.

Il y a un mot germanique : gwast - wast, ayant donné : wastjan, qui se sont prolongés en Français en : gâter et jachères du bas-latin : gascaria pour wastaria ; gâtine pour le haut-Allemand . Rien n’a été plus facile de rattacher, ces vastes platitudes  de terrains pauvres et désertiques qui s’étendait au Sud-ouest de la cité du Mans . C’est ainsi que le radical qui se trouve dans dévaster, on le retrouve dans jachères et dans gâtine.

« Gast » , en vieux-Français ; ses dérivés : gastine - gatine -gastina - vastina 
synonyme de lande : désigne une étendue inculte ou stérile humide, dans le sens de vide, solitaire, désertique : Vast -Vastus
La Forêt du Mans était , dénomination médiévale : une gaste Forest.

Il est question de la « Forêt du Mans » : elle est  mentionnée au XIIIème siècle, dans le roman de « Berte aus Grans Pies »  écrit par Adenée Li Rois. Berte épouse de Pépin le Bref, se serait égarée dans la «  Forest dou Mans » , lors de l’intervention de Pépin, contre l’évêque du Mans. 

Le mot Gaulois : lann, correspond et fait suite au mot germanique : land, signifiant terres incultes - territoire vague et indéterminé en friches.

Bourray ou Bouray landes du ) - de nombreux actes d’Archives départementales de la Sarthe, de l‘Indre-et-Loire, du Maine-et-Loire et même du Loiret, permettent de constater que ce nom a subit de nombreuses variations au cours des siècles écoulés : 

Bourre - Boure - Bourrei - Bourrey - Bourrai - Bourrai
vers 1025, dans un acte ( H.577-Prieuré de Fessard ) Benregium -  au XIIIème siècle, Bourrei, selon Georges Dottin, dans son Précis - Glossaire de la Langue Gauloise, définit : Bourray émane directement de Burus, son dérivé Burrius, nom d’un homme d’origine gauloise,

avec le suffixe « -acus », qui a dû être sous la forme gauloise « -acos »
l’évolution du suffixe : -e , -ei , -ey , dans le Nord-ouest de la France a donné vers le XIVème siècle et au XVéme -ai et -ay.

Burrius : désigne en langue gauloise ( table de Veleia ), non un nom de lieu, mais un nom d’une étendue de terrain  

Barbey d’Aurevilly a écrit,

«  qui ne sait le charme des landes ?……
«  il n’y a peut-être que les paysages maritimes, la mer et ses grèves qui 
« aient, un caractère aussi expressif et qui vous émeuvent davantage. Elles 
« sont comme les lambeaux laissés sur le sol, d’une poésie primitive sauvage 
« que la main de l’homme et la herse ont déchirés…..» 

Les landes Petit Bourray, autrefois appelé « le Vieil Mans » (  Archives départementales de la Sarthe - A.1; Q 29/1 - Fonds municipal n°38 ), « …. joignait les terres de  la Baussonnière, de la Gouttière, des Landes, de la Bigotière, de la Soufflardière, de la Prêtrie, de la Ronceraie », limité par l’actuelle route de Ponthibault à la R.N.23 ( répertoriée de nos jours D.212bis ), « aux terres de Gandelain, de la Bénardière, des bordages de la Louvetière » , sises  en bordure du «  grand chemin tendant de Ponthibault à Fromenteau ; aux terres des seigneurs d’Epaigne, de la Pignetière et aux prés de la filière du Bourray », le tout d’une superficie de 1200 arpents, dont 480 appartenant au Roi, le supplément  aux divers seigneurs riverains, de Vaux, de la Baussonnière, d’Epaigne, etc.

Christian J. Guyonvarc’h a écrit :

« La langue reste néanmoins en dépit de certaines difficultés de détails,
« l’indispensable, sinon  l’unique référence dont nous disposons pour fixer 
« avec précision la nationalité ».

Les Landes du Grand Bourray, dépendaient de l’importante châtellenie de Château-du-Loir qui comprenait à la fin du XIème siècle : 51 chevaliers vassaux ( dont 12 devaient la garde au château, chacun pendant deux mois, et 20 autres de deux à trois mois) ; en dépendaient 225  arrières-vassaux - écuyers, et 304 censitaires . 

La châtellenie de Château-du-Loir, était une baronnie qui s’étendait sur tout le territoire compris entre le Loir, la Sarthe et son affluent le Rhonne. Sainte Corneille-en-Bignolas, Loudon, Tresson, Courtemanche, Arthezé, Bousse, les forêts de Cophas, Bersay, et Longaulnay faisaient partie intégrante de cette châtellenie. Pirmil, Noyen, Malicorne, Belin , La Suze avaient fait acte d’allégeance.

Aimon ou Hémon de Château-du-Loir, avait été inféodé par le Comte du Maine Hugue III avant 1005, celui-ci ayant selon les Actus succédé à son père entre 989 et 992; il avait épousé vers 1006 Hildeburge de Bellême. Il avait comme dévoué et fidèle écuyer un certain Guillelmus de Moondan.

Les Archives départementales de la Sarthe, nous révèlent :

État des landes appartenant au domaine royal ( 1550-1554 )
Indique que les landes du Grand Bourray commençaient au Gué de Mézières et finissaient  à la Jarryaie tenant……
« ….d’un cousté pour partye les prez des Coulées et pour autre partye le
« ruisseau descendant du village de Saint-en-Belin à Gué-Cellard, et d’autre 
« part les lieux des Chouanyères, les Sauvaigeaux, la Trépinière, la
«  Chevallerye, le Petit-Poirier, la Chesnaye, les boys des deffaicts de  Bruon, 
« les terres et lieux de Giberon, de Bousse et les bois marmenteaux de 
« Mondans…. ».

Une partie sablonneuse et sèche où se mêlent châtaigniers, chênes rouvres et des bouquets de pins noirs, que les gens du pays appellent les éconards. C’est la lande de Bruon, où plus exactement les « Deffais de Bruon ».

Légende oubliée,une parmi d'autres......
Les légendes transmises par la mémoire, de bouche à oreilles ont une curieuse destinée : on les cerne sans cesse et on ne les découvre jamais dans leur contexte primitif, elles restent en suspens dans le domaine des probabilités. Or la mémoire, tout le monde en est persuadé, est très utile, mais, car il y a un mais : particulièrement infidèle, et enjolivée.

« ….c’était dans le temps jadis…..il y a longtemps….à dame oui, très
« longtemps…..deux mille ans peut-être, et plus……il existait quelque part
« dans le coin….un pays merveilleux couvert d’une opulente forêt, dont
« l’ondulation des frondaisons était semblable à la houle légère d’une mer de
« verdure. Une petite rivière, répondant au nom charmant de «  Eau « qui 
« court » y déroulait  son scintillant ruban. Glanys, la pure, déesse aux yeux 
« verts dans la chevelure ondoyante brillait aux rayons de Belen, le roi 
« soleil, et scintillait aux éclats de la Lune, sœur-mère et amante de Belen : y
« séjournait. Des cerfs, des biches, des daims y folâtraient en toute 
« quiétude, de nombreux oiseaux gazouillaient parmi des buissons de fleurs 
« aux coloris chatoyants.
« Le roi Burrius, régnait sur ce pays idyllique où de très jolies jeunes filles
« vertueuses, évoluaient. Elles guidaient les voyageurs égarés ou errants
« dans le vieux chemin, faisaient franchir le « pont sous l’eau », et leurs 
« offraient des collations et le breuvage divin.
« Mais Burrius , enfreint la « Geisa * » - c’est à-dire l’interdit absolu, il fit 
« violence à l’une de ces fées, et, immédiatement celles-ci disparurent, 
« abandonnant irrémédiablement ce royaume, qui se transforma en une 
« contrée désolée, stérile, et désertique : un « gastes pays » - un pays de 
« gastines, et de landes.
« Le petit cours d’eau s’appela alors « Rivière qui coule », qui se « latinisa « en Rodanus ».

Conte librement inspiré d’un texte manuscrit en français roman du XIIème siècle : l’Élucidation, qui est un préambule à l’Épopée du Graal.  

* Geis, au pluriel Geisa - en gaulois, signifie redoutable interdiction magique - Delamare.

Étymologie                                  

L’origine et la signification des noms de lieu, de certains noms de lieu, leur étymologie, voilà ce qui dans ce genre d’étude sur la toponymie, intéresse principalement et exclusivement la plupart des gens. Cette curiosité et légitime ; car chaque nom bien interprété, peut nous dévoiler quelque chose, si peu que ce soit, sur le passé de la terre qui l‘a conquise, et de l’homme qui y a résidé, et même sur les opérations de l’esprit humain.

Mais les réussites étymologiques ne prennent toute leur valeur, et out leur intérêt, que moyennant une sélection sévère de ses sources, le regroupement en série de faits similaires, qui se complètent, qui s’éclairent les uns les autres, et dans lesquels ont peu reconnaître les types, et les motifs qui caractéristiques de dénomination, des modes réguliers de formation, divers suivant les époques, suivant les langues.

Décrire ces types, les analyser, les replacer dans leur temps, en démontrer le mécanisme psychologique et linguistique, nous pensons que c’est le but à atteindre dans cette 2ème partie. 

Les langues, et nous en avons une preuve incontournable avec l’ancien « Parler de la Sarthe » ; comme toutes les choses humaines, sont soumises à un changement, à une évolution perpétuels. Le lexique, la prononciation, le système des flexions, et de la dérivation, l’ordre des mots, et de la construction des phrases fluctuent suivant les époques et les lieux.

Cette élément fluide et majeur, qu’est la parole ( qui fut dénommée la phonétique ), n’est sujet que dans la mesure orthographique à la volonté ou au caprice des individus.

Il est évident que chaque mot, que chaque langue a sa propre destinée, et, est un cas particulier. D’une quantité de cas particuliers, il es possible d’en dégager, non pas des ou une loi, mais pour le moins des règles. Si les exceptions ne confirment pas ces règles, elles peuvent évidemment être expliquées, et peut-être même justifiées.

La formation de nombreux noms de lieux guécélardais, est liée à un système cohérent d’éléments et de valeurs morphologiques et sémantiques, dont il faut implicitement tenir compte dans la recherche.

Guécélard,
* - il ne faut pas oublier que pendant 4 siècles il s'est orthographié : Gué de Coelhard, puis presque 2 autres siècles : Gué Seelard.

«  Terre de passage… »
«  Terre de tradition du passage !
* - par un antique chemin, dont son parcours était intégré dès le : « bronze ancien » - soit -2.100 à -1.000 ans avant notre ère, dans la célèbre « Route  du Cuivre », authentifié par de nombreuses découvertes archéologiques, qui traversait k'actuel territoire communal du N.-E. au S.-O.
Voie qui a permis aux Indo-européens, aux Ligures, aux Celtes et aux Francs de s'installer, dans l'extrême Ouest du continent Européen.

Les noms de lieux en France, et à plus forte raison dans la Sarthe, et à Guécélard en particulier, dérive de la conquête, de ce vaste territoire qui à terme devait se dénommer la Gaule, puis la France. Pour atteindre cette origine, il faut dans certains cas remonter à l’époque très mal connue, où les Gaulois, passant sur la rive gauche du Rhin, vinrent s’établir à l’Ouest de ce fleuve. Ce n’était guère plus tôt que 500 ans avant notre ère.

Ce « Pays » conquis, était déjà occupé par une population qui avait atteint un degré de civilisation important, puisqu’ils avaient domestiqué les chiens, les chevaux, les bovins, les ovins. Ils connaissaient, et maitrisaient très bien la fusion, et le travail du bronze, et de l’or. Les Grecs ont très bien connu, les prédécesseurs des Gaulois, et les divisés en deux peuples différents : les Ibères et les Ligures. Les seules traces, les uniques vestiges, qui nous sont parvenus sont leurs tombeaux, leurs cimetières, les débris enfouis, qui nous permettent de nous en faire une idée.

Nous sommes les descendants d’une population vaincue, mais toujours vivante, que César, traitait à peu près comme les Romains traitaient leurs esclaves : « pene servorum habetur loco ».

Le sol conquis est réparti entre les peuples Gaulois conquérants ; il devient propriété d’Etat, l’aristocratie se le partage ensuivre, et en jouit à titre précaire.

Le territoire de chaque peuple était affecté à la propriété collective, de ce peuple. Ainsi, le peuple gaulois des Aulerques Cénomans, occupait très largement toute la vallée de la rivière Sarthe, de ce fait pratiquement l’actuel département de la Sarthe. Le sol des maisons, de campagne et les enclos attenant à chacune de ces propriétés bâties, appartenaient à son propriétaire occupant, et en prenait le nom.

La conquête romaine : l’instauration du Cadastre d’Auguste, ses effets sur la propriété foncière.

Le système d’impôts qu’Auguste appliqua en Gaule, eut pour effet de substituer la propriété privée, à la propriété collective de la terre. Il consolida la jouissance jusque là précaire du sol par l’aristocratie, et transforma cette jouissance en une sort de droit de propriété définitive.

On doit reconnaître dans le : fundus romain,l’origine de nos communes rurales.

La tradition historique tient à qualifier d’ « invasions  barbares…. »  ces migrations diffuses de groupes humains d’agriculteurs-guerriers, plus qu’à demi-celtisés, venus des régions forestières et froides de la  rive droite du Rhin ;  s’établir dans des contrées désertes plus clémentes, lointaines, à l’ouest de ce fleuve. La Bibliothèque Nationale de France nous dévoile que des Francs étaient légalement installés avec un statut juridique dès 358 ( vraisemblablement celui de  «  fédérés - laeti » ) disséminés dans des régions de terres incultes, abandonnées par ses habitants, depuis le IVème siècle, éloignées des frontières. Les Francs ont recueilli l’héritage antique de nos Ancêtres les Gaulois, qui a été progressivement transformé par l’apport barbare et la christianisation.

Strabon, dans un passage fameux - liv. VII, 1, 2, : 
admet qu’entre les Gaulois et les Germains, il n’existe que des nuances.

La toponymie, en l’absence de traces archéologiques, constitue à coup sûr pour Guécélard le meilleur moyen d’approche pour évaluer la profondeur du peuplement germanique, les lieux-dits :

GLOSSAIRE 
des NOMS DE LIEUX à GUECELARD

- Aliziers - ( les ), 
attesté en 1199 - Alisi, dérive du gaulois Alisa, qui signifie l’arbre caractéristique de la maison ; a donné le nom d’un homme d’origine gauloise Alisios.
Aliziers - A-li-sier - Alis - singulier - masculin - phonétique : a-li-zi-é - genre d’arbrisseau de la famille des : rosacées, et de l’espèces des : pomacées.
Les alisiers sont des arbres ou de arbrisseaux généralement épineux, à fleurs blanches - roses ou purpurines, groupées en corymbes terminaux, à fruits petits, rouges insipides ou aigrelets. Ce végétal arborescent à un port élégant, dont le bois est blanc jaunâtre, très dur, d’un grain fin et serré, et susceptible d’un remarquable poli. Les gaulois l’utilisaient pour faire des manches et de poignées de leurs glaies - lances - poignées de chars, etc.
Nos Ancêtres faisaient également de l’eau de vie par distillation de ses fruits , ainsi qu’un excellent vaigre. On en trouve en 1235, également des traces de fabrication au Gué de Célard.

Alise ou Alize - du germanique : alse ou else, que l’on trouve dans : else-beere soit : crataegus torminalis. - Fruit de l’alizier, il est gros comme une petite cerise, aigrelet de goût,  

- Arche - ( l’ ),        
s. f. - phonétique : ar-che - radical : arc
Du grec : arché signifiant force - le mot archée ou arche inventé selon les uns, par Basile Valentin, les autres Paracelse, fut adopté par Van Helmont, qui en étendit la signification.
Archée - arche vieux mot, portée d’un passage, pratiqué pour l’écoulement des eaux.
Chateaubriand a écrit : arche jeté sur la racine du torrent Cédron.
Se dit selon Lamartine, de toute forme, de tout passage pour franchir un cours d’eau, des terres humides- molles.
Conçu, réalisé par l’ingénieur Louis-Auguste, Marie Harel de la Noë, en 1896 ; dans le cadre de la liaison de la ligne de tramways de la Sarthe, reliant Le Mans à Mayerrt, et Le Mans à La Flèche, et plus spécialement Fillé-sur-Sarthe à Guécélard, avec franchissement de la grande rivière Sarthe, les terres molles de Villette, et le cours d’eau le Rhonne.
A désigné à Guécélard le sault du cours d’eau sur lequel il était érigé, après avoooir était en bois, il a été remplacé par de la pierre - réf.l.1 - folio.114 verso - 1486
A désigné en 1528, un bâtiment proche d’un cours d’eau hébergeant des moutons contre les intempéries, et les prédateurs.

- Arche du Tertre - ( l’ ),   
n. m. - phonétique :   ter-tr - du latin altéré : termen - terminis.
Élévation peu importante de terre. 
Le remembrement agricole, devenu intensif entre 1960 et 1980, a bouleversé absolument notre environnement, et plus particulièrement le paysage Guécélardais. Ce qui pouvait être vu, photographié dans les années 1950/1953, a de nos jours complètement disparu.

Ainsi, si il est encore possible, de distinguer de vieux plans cadastraux dont celui de 1937, sur des cartes actuelles le lieu-dit : Arche du Tertre, victime comme nous venons de l’évoquer du remembrement, mais également du rélargissement , et la restructuration de la R.N.23, devenu depuis son déclassement en 1972 - la R.D.323.

- Aqueduc de Villette - ( l’ ),

* - Suite du Glossaire de l'Étymologie et l'Encyclopédie des Lieux, Lieus-dits, et Noms passés et actuels répartis sur l'ensemble de l'actuel territoire communal de Guécélard.
Le texte qui précède - constituant la 1ère partie a été complètement reconditionné le 8 septembre 2019. 

* - Poursuivant nos recherches, nous sommes susceptibles de découvrir des informations confirmant, modifiant, rectifiant même certaines que nous avons émise.
La recherche n'est pas une activité statique - A.G.








                       

















































































































Confluence du Rhonne, au bas de Mondan - ( 1844 - f. E.4 - pont et accès au franchissement - 491 ).
Confluence - singulier - féminin - kon-flu-an-ce - radical : « confluer » - du latin : « confluere », de : « cum » - avec , et de : « fluere » - couler.
Point de rencontre de deux cours d'eau, dont l'un se jette dans l'autre. En l'occurrence le Rhonne, se jetant dans la Sarthe, faisant office de collecteur.
Par extension : « se diriger à la fois vers le même point  ».

Constantine - ( 1932 ).
nom de personne, de formation tardive - Constantin et Constantine, en majeure partie, rappellent la conquête de l'Algérie.
Nom de baptême et patronyme, émane du nom latin : Constantinus nom de l'empereur romain qui fut le premier chrétien à accéder à ce poste ( IIIè - IV ème siècle ) - formes populaires  : Costentin - Costanty , diminutif : Constantinot - Constantinon.

Cormier ( le ) - ( 1810 - f. F.2 ; f. B.4 - ensemble habitation - dépendances - jardin - 326 ; communs - dépendances - terrain- 325 ).
- le Cormier, en 1562 «  Cormier », nom usuel de cet arbre « Sorbier », arbre magique pour les gaulois, il brûle avec une grande facilité, nos Ancêtres provoquaient « le feu druidique » avec une branche de cet arbre. Il est « Luis » la deuxième lettre, la troisième étant « Nion » le Frêne.
- le Cormier, 
Selon Littré, découle de : « corbe » - dialectal, et du latin : « cornum » « corme » ; mais ce mot latin pris dans son intégralité, signifie : « cornouille » et non « corme ».
Vieux-Français : « Cormier = Sorbier », latin : « sorbus domestica » ; cité en 1105 ; en 1352 ; en 1562 - en roman : « Sorbe », du Gaulois : « corma ».
Arbre caractéristique de la maison d'habitation.

Crapaud - ( le ruisseau du )  
dénommé et connu sous le nom de : Crapaudet
long. 3040 mètres  ; largeur moyenne :1,30 ; profil mouillé 1,3 m ; pente totale 669 cm./m. - alt. +46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin, poursuit son cours en aval sur Guécélard ; surface du versant 53 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,005 ; étiage : 0,002 ; en grandes eaux : 0,050 l./seconde.

Nom d'un homme d'origine germanique : « Crappo », cité en 1021.

Croix-Blanche (la ) - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.E3 ).
en  1199, vers 775 - Cruce tire son nom d’une croix érigée par les moines du prieuré Saint-Pierre de Parigné, pour christianiser l’endroit, où un chêne était l’objet d’un culte païen. En 789, Charlemagne sévit contre les insensés qui pratiquent des superstitions. En 567, Concile de Tours - en 568, Concile de Nantes.
La : « Croix Blanche ou de la Fidélité » ; elle a été pendant plusieurs siècles le signes intangible, le symbole de la christianisation du lieu ; placée contre un chêne immense, en haut du remblai d'accès au lieu de franchissement du gué  - du Rhonne, sur sa rive gauche. Ce passage était celui d'un chemin antique dénommé par les Historiens, dont François Dornic, Anne Fillon, Georges Duby : « Grand chemin Mansais ».

C’était également un important lieu de convivialité villageoise, où les habitants se réunissaient comme dans un forum.
Selon le Sydonal de l’Ouest, composé entre 1216 et 1219, sur les injonctions de l’évêque d’Angers, Guillaume de Beaumont et qui se diffusa de la Normandie au Poitou - XXIX :

« ….les prêtres doivent interdire sous peine d’excommunication qu’on mène la 

«  danse dans les 
« cimetières et dans l’église, et avertir même qu’on s’en  dispense ailleurs, 
«  car comme le dit Saint-
«  Augustin : mieux vaut encore les jours de fêtes, bêcher et labourer, que
«  danser ».
« La farandole  était considérée comme une danse ».

La gravité du péché ? - le droit Canon dans sa rigueur en détermine l’importance : « si quelqu’un a exécuté 
« des danses ou des farandoles en ce Saint lieu, et qu’après avoir promis de 
«  s’amender, il devra faire pénitence pendant trois ans ».

Croix du Gué de Buffard - ( 1844 - f. E.2 - placée au bord du chemin du Gué de Buffard à Oizé, dans le croisement avec le chemin du Gué de Buffard à Guécélard, par la rive gauche du Rhonne , et le chemin des Minières, carrefour isolé et situé dans les bois.

Croix de La Martinière
« la Croix de La Martinière » - cadastré : section C, parcelle 155, Cne de Guécélard, valide les textes d’Archives et l’étymologie du nom, authentifiant un fait,

Croix d’Or  (la ) - ( 1932  - f. B.4 - ensemble de deux corps de bâtiments - 307 ; sis e 309).
Auberge devenue, une hostellerie - comme toutes ses consoeurs : Boule d'Or - Croissant d'Or - Lion d'Or - Soleil d'Or - la dénomination : «  d'or » ; la possibilité de passer la nuit en cet endroit, de pouvoir dormir. Des documents des A.D.72, nous dévoilent qu'il y avait quelques chambres individuelles, des chambres pour plusieurs couples, et des dortoirs, avec des paillasses sur le sol.
Ancienne hostellerie, cité dans plusieurs documents du XVIIème siècle, et un de 1787 - Endroit où le voyageur , les gens de passage trouvaient le gîte, le couvert, pour et leurs montures.

Croix - singulier - féminin - kroi - du latin : « crux » ; instrument de supplice formé quelquefois d'un pieu fiché solidement dans le sol, et d'un pièces de bois fixée en travers - : « ad Crucem », cité en 672 ; puis un autre calvaire cité en en 775 : « Crucer ».
Les croix - calvaires érigés soit dans un but de piété, soir pour marquer un carrafour, ont également était largement utilisé sur le territoire communal de Guécélard , dans un passé plus ou moins lointain pour définir des limites.

Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants.

À l’aube du XIIIème siècle, vers 1230 - Cartulaire de la Couture, nous informe sur l’existence de l’Ecclésia du Gué Seelart. On peut donc affirmer qu’à cette date il y a une église à Guécélard. Un siècle s’est écoulé depuis l’accord et la régularisation du document entre les deux monastères bénédictins de La Couture au Mans, et de Saint-Mesmin d‘Orléans : la chapelle du Gué Seelard est devenue église. À cette époque, l’accent est mis sur la vie évangélique et l’adaptation aux besoins nouveaux de la pastorale. Il n’est pas encore question de paroisse : parochia dont le sens religieux est synonyme de « troupeau ».

La présence de l’édifice religieux rassure la population environnante, et nous permet après avoir compulsé de nombreux documents, de supposer l’existence très modeste d’une coagulation d’habitations à proximité. La mise en place de cet embryon paroissial, est indissociable de l’encellulement des hommes, étroitement liée à l’essor de peuplement, à l’extension du défrichement par grignotage progressif et continu sur la friche, et surtout à la croissance économique local. Le point de fixation est indiscutablement : l’église - du grec Ecclesia signifiant assemblée du peuple, et son aître - le cimetière. L’Atrium, autrefois extérieur à l’espace habité par les vivants, n’accueillait pas seulement les défunts, il offrait la sécurité. On dressait des croix qui délimitaient un  « sauvete ou bourg », c’est à-dire une étendue protégée par la « Paix de Dieu ». 


Cet endroit, placé sous la protection de la « Paix renforcée », où toute forme de violence était strictement exclue, interdite, était jugé comme sacré, nul n’osait y dérogeait. 



Entrée du Petit Guécélard - « la Cure et l'un des chemins d'accès » - photo tirée d'après un négatif sur verre - Document collection privée.

Cure ( la ) - ( 1844 - f. E.3 - habitation - cour - 327 ; adossés au jardin - 324 ; séparés mais en retour d’équerre dépendances - 327 ; jardin  - 328).
Cité dans  un acte en 989 : « Curas », aux A.D.72, apparaît comme la réduction de : « cuires », et de : « curiae » - semble émaner du nom d'un homme latin : « Curius ».
A pu également désigner l'habitation du curé de la paroisse, mais alors cette appellation fait double emploi avec : « Presbytère ».
Cure - singulier - féminin - ku-re - du latin : « cura » = sois.
Fonction dans laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse. Par extension « habitation d'un curé », identique à : « presbytère » ; toutefois une nuance, la cure : on désigne sous ce nom les paroisses dirigées par des titulaires inamovibles, celles dont ces titulaires sont amovibles sont dénommées : « succursales ».
L'établissement des : « cures » est réglé par la loi organique du 15 germinal de l'an X.

D -

Dauphin ( le ) - ( 1844 - f. E.2 - habitation - dépendances - 255 , en retour d’équerre adossé pour partie au Vieux chemin de Guécélard à La Flèche, et au jardins ; sur l’autre côté de la cour - dépendances et jardins - 267 ; à 80 mètres vers Génelard - communs - 253 ; pâtures - 262 ).
- le Dauphin, alt. +44, nom attesté en 1125, un acte daté de 1260, nous donne « Doffin ». Selon Roger Verdier, une auberge relativement importante aurait existé en cet endroit. Un pavage auraient même été trouvé lors de travaux d’urbanisation, dans les années 1930.

E -

Écobué ( l’ )
- Ecobué, vers 1160 « Ecos », en 1492, dans un cartulaire de Saint-Mesmin associé au défrichement. Système de défrichement par le feu, et d’amendement par les cendres. En 1539, cité dans les Coutumes Générales du Maine.

La terre cultivée, désignée dans les actes « culturae - ager », dont le bourg tirait son alimentation, il la fallait proportionnelle au nombre de bouches à nourrir, donc d’une surface plus importante que de nos jours. À cette époque l’agriculture était dévoratrice d’espace. Dans ces terroirs, le paysan pratiquait la « céréaliculture », en fonction de ses capacités techniques. Le sol faute d’amendements s’épuisait rapidement ; l’homme devait gagner en permanence sur la friche : par  brulis, et pratiquait  l’écobuage - la culture sur les cendres,

Écusson - ( Carrefour de l’)
puis,  dans les « Bois de Buffes », et
- l’ Écusson, nom attesté vers 1235, alt. +41, cité au XIIème siècle, carrefour où les « escuiers », escuyers.

Lieu de rendez-vous, des seigneurs de Buffes, de Mondan, de Foulletourte s’y retrouvaient pour se rendre ensemble chez leur suzerain qui siégeait au château de Belin,

Érips - ( le ruisseau )
sa source est à une altitude de +98 , au lieu-dit : Turpin - Cne d’Ecommoy ; longueur de 10 042 mètres ; sa largeur moyenne  : 1,5 ; profil mouillé : 1,5 ; pente totale : 5222 cm./m. ; son volume en eaux ordinaires : 0,026 ; étiage :0,010 ; en grandes eaux : 2000 l/seconde.

Le nom semble d’origine inconnue, dans des actes du XIIème siècle aux Archives départementales de l’Indre-et-Loire : Cartulaire de Marmoutier - en 1196, Rippa ; au XIIIème siècle,  Rispe.

Si  Rippe,  émane de la forme dialectique  Rippa.
Rippa en vieux-Scandinave Hrispa - signifiant : terrain inculte, broussailleux et boisé , un autre sens peut lui être attribué : terrain couvert de taillis.

Le ruisseau le Ripes, dans certains vieux documents « Erips », issue de la même nappe phréatique que le Rhonne, dans le contrefort occidental du Massif de Bercé, aux confins de la Lande de Rhonne, il se dirige dans la direction opposée à celle de notre petite rivière. 4ème affluent rive droite du ruisseau des Fillières, lui-même 14ème affluent du Rhonne, est un cours d’eau typique du Bélinois.

L’alimentation par son sol Jurassique, sensible aux pluies océaniques, et sa pente lui valent un débit convenable et un régime modeste . Vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème, il activait dix moulins à froment.
 Nous en citons cinq :

Moulin Rapillard - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Dhommée moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, force motrice 4 CV. Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin de la Grande Butterie - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Carreau, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 3 X 0,50 m, une chute de 3 m, force motrice 3 CV . Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin du Breil - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Cosme, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, débit d’eau 60 L/s, force motrice 3 CV . Maison d’habitation en R.C. deux pièces.

Moulin de La Gouverie - Téloché : moulin à blé, en 1869, le meunier Narrais, une roue à augets de 3 X 0,45 m, une chute de 3m, force motrice 3 CV, une paire de meules, une bluterie. Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

L’un des deux plus importants affluents du ruisseau des Fillières,

F -

Fillières  - (le ruisseau  des  ).
nom attesté en 1265 - « Filière - Filière », en vieux-Français : Filere ; en patois local : Filaire sa définition est obscure

Prieuré de Fessard ( H.577, p.249 )
Liasse : 13 pièces - parchemin ; 12 pièces - papier
- 1462 - Acte de la cour du prieuré d’Oizé par lequel Jehan Houdayer et Robine, sa femme, paroissienne dudit Yvré ( Yvré-le-Poslin ) baillant à toujours à Jehan de Ronne, l’Aîné et Laurence, sa femme, paroissienne de Serans, 6 hommées de pré situées sur le ruisseau qui descend de la Chouenne ( Chouanne ) à Guésallard ( Guécélard ) et joignant, d’autre côté, la freu du Bourray, pour une rente annuelle de I6 sous tournois ( Tours ) et de 2 chapons ».

L’analyse du texte nous dévoile :

« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le ruisseau 
«  des Fillières, et joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, le terme «  - aux confins, semble plus approprié ».

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois - Réf. A.D.72 - H.577.

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.

De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.

Sur sa droite, le ruisseau des Fillières, reçoit dans l’ordre :


- le ruisseau Le Bousse, 

Foires-Marchés à Guécélard

Sixième Dimanche après Pâques et le 24 Octobre
très appréciés dans un rayon de 60 km.

Fontaines de Parigné - ( le ruisseau des )
long. 3279 mètres ; largeur moyenne : 1,6 m. ; profil mouillé 1,6 m ; pente totale 295 cm/m ; alt.+45 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ;  versant 763 hectares ; volume en eaux ordinaires  0,016 ; étiage : 0,008  ; grandes eaux :0,800 l./seconde.

Forges ( les )
- les Forges, alt. +45, nom attesté en 1037, vers 1077, on trouve
« Furgiis », en 1280, « Févre », ayant donné en vieux-Français : Faber - lieu spécialisé où on fabrique le fer « fabrica ferea » documents Bibliothèque Nationale de France.
Des nodules ferriques ont été également extrait  de l’argile glauconieux 
à Guécélard….au XIIème siècle et au XIIIème

Le minerai de fer, selon le B.R.G.M. (393 - p.26 ) a été exploité sur la bordure ouest de la boutonnière du Bélinois : les lieux-dits : les Forges, le Minerai, la Mine, témoignent de l’existence d’anciennes extractions de fer limonitique cénomanien. Des exploitations existaient également, toujours selon la même source, à 3 km au Nord-ouest, à l’Est de Cérans-Foulletourte, et à l’Ouest de Parigné-le-Polin.

Le fer étant rare, les outils en fer sont très chers.

- « ainsi selon la Coutume, dans le Maine, le vol des socs d’une charrue, 
  « était puni par la crevaison des yeux ».

Des forges manuelles appelées « Forges à bras » s’installèrent à proximité de l’affleurement, aux endroits où la couche d’argile glauconieuse était la plus proche de la surface, de préférence non loin ou dans un bois susceptible de fournir du combustible en quantité suffisante et en qualité, et d’un cours d’eau. L’extraction du minerai resta rudimentaire, au fur et à mesure de la demande, l’exploitation par le mineur-paysan, aidé par sa femme et ses enfants, creusait un puits - une minière - myne qui progressivement s’approfondissait, sans protection, sans boisage, sans pompe il descendait avec l’aide d’un treuil réduit à sa plus simple expression, posé en équilibre sur deux pièces de bois peu ou pas équarries, après avoir épuisé la veine, le trou était rebouché avant d’être l’abandonné. 




Résidu de cubilot trouvé en 1998 à proximité du lieu-dit «  les Forges » Cne de Génelard - Contenance en fer 67% Document personnel.



Goelithe ferrugineuse, découverte dans un banc de « Roussard », lors du terrassement pour la construction d'un pavillon - Document collection privée.

Souvent un autre était recreusé plus loin. 


Le minerai était ensuite lavé au ruisseau le plus proche, puis traité dans un fourneau rudimentaire, il a été trouvé des déchets de cubilots de fortune, à proximité du lieu-dit « les Forges ».

Fuie ou Fuye - ( le ruisseau de La )
alt.+58 à sa source au lieu-dit : la Providence - Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 2800 mètres ; largeur moyenne : 1,2 ;  profil mouillé 0,60 m ; versant : 229 hectares ; pente totale : 7 cm/m ; volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 800 litres seconde ; peut submerger 7 hectares.

Fuye - singulier - féminin - fu-i
Volière - colombier, dont les côtés vont jusqu'à terre - Une « fuie », était encore citée dans les 1920, commme un petit colombier, fermé d'un volet.
Dans un texte de 1635, t.I ; page 66, aux A.D.72, on trouve :
« Celuy qui n'a fief, censive, ne justice peut avoir vollière, ou fuye de 500 
« boulins, et au dessous, porveu qu'il ait au terroir ou est construite ladite
« vollière, 50 arpens de terre....

G -

Galopières ( les ) - (1932)
- les Galopières, nom attesté vers 1138, dès le XIIème siècle nom propre d’une personne, vraisemblablement de celui qui a le premier défriché,

La Métairie de la Galopière
en 1564 : elle comprenait,
- 12 journaux ½ de terre labourable,
- 15 journaux de bois.

- en 1577,  elle était louée - 70 livres.
de 1627 à 1633,  elle était louée - 80 livres à Jean Bougard - ( la livre équivalait à l’époque 3,07 fr ).
en 1645,  elle était louée - 120 livres au même métayer - ( la livre équivalait 1,95 frs).
- en 1736, la location s’élève à  100 livres plus un subside en nature 6 poules au choix, le fermier est Julien Donne.
de 1748 à 1750, la location est transmise à Jeanne Lebouc veuve de Pierre Dommé et à son fils pour 95 livres
de 1736 à 1774, la livre équivaut à 1,86 fr
de 1736 à 1774, la livre équivaut à 1,86 fr
en 1786 : la location de métayage passe à Côme Jousse pour 160 livres, la métairie de la Galopière comprenait 12 journaux ½ de terre labourable, 10 hommées de près et  10 journaux de bois
- de 1775 à 1786, la livre équivaut à 1,44 fr

Les propriétaires de fiefs dans le haut-Maine conservèrent sans grandes modifications, de 1399 à 1844, les métairies et les bordages.

Les aveux que les titulaires de bordages et de métairies firent successivement en 1399, 1406, 1608, 1681 et 1776, liés à l’arpentage de leurs terres en 1564, complètent pour notre petit terroir, ces baux, en donnant une répartition assez précise de la structure des exploitations rurales à cette époque : en terres labourables, près, pâtures, vignes, bois et taillis,

Gare ( la ) - (1932 - f. B.4 - corps principal - 399 ; annexes - 398 ).
Le Conseil après examen des travaux du nouvel Ingénieur en chef, lui accorde sa confiance, et approuve son rapport.
Le Journal des Transports n°41 du  9 octobre 1897, informe ses lecteurs, que par l’arrêté du 11 septembre 1897, page 517, le Préfet de la Sarthe, a autorisé l’ouverture à l’exploitation des lignes de chemin de fer d’intérêt local à voie étroite Le Mans - Foulletourte par Guécélard, et la ligne Foulletourte à Mayet, soit une longueur totale de ces deux lignes : 48, 660 kilomètres.

Le tracé définitif de la ligne à voie étroite du tramway de la Sarthe : Le Mans à Foulletourte est fixé,

La première section de la ligne Le Mans - Foulletourte s’embranche sur la ligne Le Mans - Saint-Denis-d’Orques aux abords du pont du Greffier, au départ de la gare Centrale des Tramways de la Sarthe. Le tracé traverse la Sarthe sur le pont du Greffier qui a été élargi et consolidé pour recevoir la voie ; il suit l’avenue dite du Pont de Fer, l’avenue Saint-Gilles, passe sous les viaducs des chemins de fer de Paris à Brest, et du Mans à Angers ; il suit la route départementale n°1 du Mans à Sablé, jusqu’au passage à niveau de la ligne Le Mans à Angers.

Cette partie du tracé a sur le précédent l’avantage d’économiser, en passant sur un pont existant, la construction d’un pont sur la Sarthe ; ce qui naguère avait été déclaré impossible. Le tracé ne franchit pas la ligne du Mans à Angers, il abandonne la route départementale n°1, longe la ligne de l’Ouest au pied de son talus, passe à travers champs pour contourner le mamelon de Saint-Georges-du-Plain, puis, entre la ligne d’Angers et la rivière Sarthe, «  aux Fondus d’Allonnes », au moyen d’une tranchée à flanc de côteau, dans un terrain sableux il déboucheà la bifurcation des chemins vicinaux n°11 de grande communication, et n°8 d’intérêt commun. 

À cet endroit sera établie la halte de la «  Croix-Georgette ».

À partir de là, sur une longueur de 7,420 km., le tracé suit, - mais non sans déviations, - jusqu ‘à Fillé, le chemin d’intérêt commun n°8, qui sera élargi d’un mètre. Le bourg d’Allonnes est contourné au moyen d’une déviation à travers champ, et le bourg de Spay au moyen d’une déviation sur un chemin rural remanié à cet effet.

La station d’Allonnes est placée à 150 mètres du bourg, et accessible par un chemin existant. La station de Spay est établie à 200 mètres du centre du bourg, à la jonction de deux chemins vicinaux ordinaires n°4 et n°6.

En partant de Spay, la déviation se poursuit sur une distance de 800 mètres, au-delà du bourg, sur un chemin  rural remanié à cet effet, et le tracé rejoint le chemin d’intérêt commun n°8, au lieu-dit «  le Gué », pour le suivre jusqu’aux abords du hameau «  Les Géleries » ; il abandonne cet endroit pour éviter une série de courbes à faibles rayons et aussi le passage étroit du hame «  Les Géleries ».  C’est ainsi qu’à la suite d’une nouvelle déviation à travers champ il parvient à la station de Fillé, située à 250 mètres du bourg, en bordure du chemin d’intérêt commun n°8.


En quittant cette station, le tracé franchit la rivière Sarthe, en amont du bourg et du barrage sur cette rivière, sur un pont métallique présentant une ouverture de 70 mètres, et rejoint ensuite au lieu-dit «  Les Martrais », le chemin vicinal ordinaire n°5 qu’il emprunte en l’élargissant d’un mètre sur une longueur de 1.650 mètres. 



La gare de Guécélard était très importante, sur la ligne Mayet-Le Mans, comme sur la ligne La Flèche-Le Mans, Guécélard était le seul endroit de cette ligne à voie unique où les trains pouvaient se croiser. Une activité commerciale s'était créé e aux alentours - Doculment collection privée.



Le train montant vers Le Mans attend le train descendant - Document collection privée.

Au moyen d’une dérivation en légère courbe, il évite le « Vieux-Bourg de Guécélard », il rejoint la route Le Mans-La Flèche-Angers.

La station de Guécélard est placée au bord de la grande route à 250 mètres à peine du centre du bourg. De Guécélard jusqu’ à Foulletourte,, sur une longueur de plus de six kilomètres, la ligne à voie étroite suit l’accotement de l’ancienne route Nationale. Dans ce parcours le tracé laisse à gauche la localité de Parigné-le-Polin, qu’il dessert  par une station placée sur le bord de la route d’Angers, mais à 1.000 mètres du centre du bourg.



Tarif des Tramways de la Sarthe en 1914 - Document collection privée.

Gastines
- Gastine, mot attesté en 1225 - Gastinae  ; en vieux-Français : Gastina, dérive directement de Vast, du roman Wast, synonyme d’étendue inculte, stérile,  de lande humide ; du vieux-haut-Allemand Wost ou Vast . Les Francs affectionnaient  les « Wost ».
Gâtine - singulier - féminin - gâ-ti-ne - radical  : « gâter »
En agriculture, cest une lande, une terre inculte - vieux mot de français.

H -

Hallier ( ruisseau du ) - longueur totale sur Guécélard : 746 m. ; largeur moyenne : 1 m. ; profil mouillé : 0,70 ; surface du versant : 53 hectares ; pente totale : 320 cm. /m. ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,030 l./seconde.

Hallier - singulier - masculin - a-lié - à aspiré
du bas latin : « hasla », signifiant  : branches, a désigné au Moyen Âge et en suite  un endroit où poussait, où proliférait des buissons touffus. S'est orthographié  : « Halier & Halliez » ; en vieux-Français a également désigné, celui qui percevait le droit de hallage- dans certaine région en campagne précisait le hangar où l'on remisait les outils aratoires.

Dans les Encyclopédies a désigné un  : « tramail », sorte de filet utilisé  pour la chasse aux oiseaux comme la perdrix , le faisan, la cailles, le canards, et même les lapins de garennes, les levrauts. Les moments les plus favorables pour dresser verticalement les filets,  les : « Halliers », le matin à l'aube, ou le soir à la tombée de la nuit.

L -

La Lande Mortier de la Ville - ( Mortié de la Vilele en 1150 et en 1195 - B.N.F. à Paris ), terroir du Petit Bourray, située entre la Butte de Monnoyer, Château Gaillard, formant une point vers Les Musardières.

Longue Lande
Longue Lande, attesté en 1170 - Landa,  dérive directement du gaulois Landä qui désigne un terrain découvert non utilisé, précisé dans la topographie par un qualificatif.

dans notre vocabulaire quotidien, des mots essentiellement gaulois,

« …..alouette, ambassade, ardoise, benne, barque, barrière, bec, borne,
«  bouche, bruyère, cercle, char, charpente, chemin, cheminée, craindre, 
« crème, drap, landes, petit, saumon, savon, tonneau, ….cette liste n’est       « pas exhaustive… un véritable « dictionnaire existe » .

dans notre patois local,

« …batinne = grand rateau ; enheudé = entrave pour des animaux ; oeblé = 
« très étonné, qui se frotte les yeux pour s’assurer de…. ; « chaîntre = partie « non labourée, où l’attelage tourne ;  plesse =  plié, d’où clôture de 
« branchages entrelacés ;  charrière = passage de charrettes ; treuliè = 
« courir çà et là ; queniau = enfant  ; lien = attache pour animaux ;
« flambeyer = nettoyer….etc ».

Lunerotte - (  le ruisseau de )
long. 6 091 mètres ; largeur moyenne : 1,5 ; profil mouillé I,50 m ; sa pente totale est de I,645 cm/m ; versant : 600 hectares ; volume en eaux ordinaires est de 0,004  ; étiage : 0,001 ; en grandes eaux 0,600 l./seconde, alt.+50 à sa source au lieu-dit : les Cailléres  - Cne de Laigné-en-Belin,

Nom attesté en 1035 - racine : lune, ayant donné : lunae .
Lunus : nom d’un homme d’origine gauloise.
Le culte de la déesse Luna était très populaire chez les Gaulois, et s’est longtemps perpétué dans nos régions rurales pendant et après la romanisation.
Il est indispensable de se rappeler, que les mouvements de la vie gauloise, étaient encadrés dans l’année, rythmés par les occupations saisonnières, par les dates d’assemblées et par le cycle des mois. Les mois étaient des lunaisons, mais des lunaisons décalées. Les Celtes-Gaulois ont adopté la quinzaine et nous l’ont laissée : ils ont coupé les mois en deux moitiés marquées approximativement à l’origine par la pleine lune. Les Gaulois comptaient par lunes et par nuits . Il semble aussi que l’année commençait par sa moitié sombre, la fête de Samhain - 1er novembre. ( Les Celtes - t. II , p.608 , Henri Hubert )

Le suffixe -otte  est diminutif. L’idée diminutive exprimée par le suffixe ne porte pas sur le sens étymologique . Ainsi, on peut interpréter : lunerotte  - petite lune «  reflet de l’astre de la nuit, dans le miroir de l’eau ».
La grande majorité  des diminutifs français existait déjà au XIème siècle, mais beaucoup sans doute plus anciens .

Le ruisseau de Lunerotte, suit une direction générale Est/Ouest, elle n’est rompue qu’au contact de la Butte de Monnoyer, ce cours d’eau la contourne par le Sud pour rejoindre le ruisseau des Fillières devenu nettement plus important. Ensemble, ils s’engagent en parallèle avec le «  bras du gué d’Urtebize, dans le couloir à fond plat précédemment cité.

M -

Maison Neuve
- Maison Neuve : vers la moitié du IXème siècle, on trouve : Mansiones ; en 1234, Maysons, indiquait un gîte d’étape, un «  relais », le voyageur pressé pouvait y changer de monture.

Maison Torse
En vieux Français « Tors » était un adjectif signifiant : tordu.
Tors, devenu Torse dans le langage populaire
Un Chartrier de l’Abbaye de Saint-Mesmin - ( 407 ), signale en 1277 et en 1315, la fabrication de « tors » - sorte de gros cordon tordu.
Torse - Torsse - Prorce - s. f. - selon un Glossaire de l’ancien Français du IXème siècle au XIIème - réf. Chroniques de Froissard - XIII - 147 - Indique un détour - chemin détourné.

Un plan ancien , indique la « Maison Torse » - au XIIIème siècle, à proximité du carrefour avec le chemin de Oisé, qui s’enfonçait dans la lande du « Mortier de la Ville » en direction  de Oizé. 
Maison - du latin : « Mansio » - signifiant : relais, gîte d'étape sur une une grande voie antique, a désigné au Moyen Âge, un habitation importante, le plus souvent suivi d'un adjectif : « neuve », ou d'un déterminatif : « torse».

Torse - nom d'un homme latin : « Torcius », dérivé du gaulois : « Turcius »,  à un sens topographique signifiant : détour, chemin détourné ». ; cité en 1080 et en 1178 : « Torciaco».

Malidor - ( le ruisseau de l’étang de )
long. 1508 mètres ; largeur moyenne : 1,3 ; profil mouillé 1,3 m ; pente totale : 1221 cm./m. ;  versant 46 hectares, est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ) - volume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,001 ; en grandes eaux : 0,040 l. /seconde - peut entretenir un surface humide de 45 hectares.

Martinière ( la ) - ( 1810 - f. E.3 - habitation et jardin - 204 ; dépendances et  pâtures en 207 ; cour - 206 ;  pâtures en 205 )( 1844 - f. D.2 - habitations - 108 - 109 ; jardins - 110 - 111 et boëlles - 113 - 114 ; dépendances - 106 - 107 ; pâtures - 97 - 112 ; bandes boisées de feuillus - 98, et des bois sur la rive gauche du Rhonne - 191 ).
- les Martinières, apparu vers la VIIème siècle, s’est rapidement popularisé. Comme pour le précédent, nom propre du premier possesseur de cette terre, domaine d’un homme nommé « Martin ».

Métairie de La Martinière « Montrées ou Visitations au XVIIIème siècle »,
Visitation ou montrée datée du 9 mars 1786, fournissant une description détaillée, et d’intéressants informations sur la Métairie de la Martinière - paroisse de Gué Ceslard, seigneurie de Buffes - ( intégralement paléographié du document original ).

- terre : 52 journaux dont 29 en seigle,
                                        23 en froment,
- prés  : 17 hommées ½,
          - pastures : 5 journaux ¼,

« …. un corps de bâtiment construit en coulombés, couvert en chaume de
« froment, composé d’une grande chambre manable ( pièce commune             « chauffée ), et cheminée en pierres à four, ayant son entrée et porte           « fermante à deuz battants par la cour, fermante à une serrure, loquet et       « deuz verrouil, une  fenestre avec trois barreaux de fer scellé. Laquelle         « est garnie d’un volet  fermant et d’un verrouil plat. L’aire de ladicte meson
«  et sans pavé, il n’a  pas l’apparence qu’il n’en ait eu, il y a plusieurs   « cavités à aplanir. Porte de  communication à une autre chambre froide à
«  costé cy après son entrée et porte par la cour fermante avec une serrure « et un loquet. Une  fenestre sur  la cour ayant deux barreaux de fer et un 
« volet fermant avec un petit verrou  il plat. Il manque deux carreaux à la 
« petite fenestre, et l’aire est sans pavé le sol apparaît être en terre battue 
« Les murs, au-dedans de ladicte meson, sont enduits de chaux et de sable « et dégradés sur un quart de toise.
« Grenier au-dessus des sur deux chambres dont le plancher est en terrasse 
« non carrelée, ayant son entrée par le haut du pignon, sus d’escalier de
« meunier fermant avec une serrure…….. »,

On découvre également dans ce même acte : « …..sous le même toit un 
«  cellier, un fournil, une estable, une grange, en pignon un toit à porcs et     « une soue en appentis…. ».

Dans nos recherches , nous avons également découvert, une autre montrée datée du 3 ou 9 décembre 1759, du bordage de Petit Guesselard,

- terre à seigle : 7 journaux ½,
- prés : 8 hommées,
- landes : 4 journaux,


Matefeux ( le ruisseau des )
puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres  ; largeur moyenne : 1 m. ; profil 91 hectares .

Matefeux - en 1309, diminutif du pré-indoeuropéen : matta  signifiant : forêt - semble désigner, ce qui a encore été cité en 1268 : forest dou Man's - vestiges de la très célèbre ( dans tous les romans et textes médiévaux ) - forêt du Mans , très fortement attaqué par la déforestation.

Mat. émane du germanique : « math. », diminutif de l'Indo-européen : « matta » - signifiant forêt, étendue boisée ; associé à un un mot d'origine latine : « focus = feux ». Dans ce cas : Matfeux pourrait signifier: « forêt détruite par le feux ». De très nombreux documents aux A.D.72, et à la Médiathèque du Mans relatent la destruction de la célèbre forêt du Mans, entamée dès le Néolithique et fortement détruite au Moyen Âge par l'écobuage. Ladite forêt s'étendait très largement sur la rive gauche de la riv_re Sarthe, en direction de l'Anjou, et de la Touraine.

Matefeux ( le ruisseau des )
puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares .
En ancien Français : feux signifiait : fou précisant l’arbre : le hêtre
La phonétique a donné : foug - fo - feu - fau - faug - faucq - feuch - fol - foul - frau - s. m. 

Cité dans des actes du Fonds ancien de Belin et dans celu de Vau en 1288, en 1360, en 1406 ; boy de hêtre en 1294.

Métairie ( la ) ( Petite ) - ( 1844 - f. D.2 - habitation - dépendances sous le même toit - cour - 156 ; jardins - 155 ; bois de sapins - 157 -158 - 159 ).
- la Petite Métairie, origine médiévale « médietas » qui signifie moitié. Le métayage a été supprimé en 1790. Ce nom désigne une petite exploitation agricole dont le fermage représente la moitié des produits du sol, où le propriétaire possède la moitié du cheptel vif, le locataire-exploitant est tenu aux subsides- aux avantages en nature ( fourniture de lait, d’ œufs, de volailles, de légumes, de bois,  1 charroi et 1 journée de travail en supplément du loyer  annuel ) - Charroi = 1 journée ( homme ) + cheval attelé + voitureères - ( le ruisseau des ) 
conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé 

Métairie - singulier - féminin - mé-tè-ri
Du bas latin  : « Medietaria », de  : « medietas » signifiant  : moitié, dérivé de  : « medius = moyen ».
Autrefois, dans nos campagnes  : ferme exploitée par un locataire-paysan, dont le propriétaire retient sur le travail effectué par son locataire la moitié ou telle autre partie des fruits et des récoltes. Ce mot a désigné longtemps : une petite ferme dont le fermier paie au propriétaire une redavnce fixe soit en argent, soit en nature.

Minières - et ( chemeing des Minières - acte de 1428 )
Mine - n. f. - phonétique : mi -ne ; émane du latin : mina, lui-même du grec : nina, dérivant de langues Orientales - de l’hébreu : maneh, du verbe : manah -  ; chaldéen : supputer.
Désigne une pièce de monnaie, mais également  un gîte à l’intérieur de la terre , où sont enfouies diverse matières premières, richesses pour l’industrie.

Minier - ière - adjectif - phonétique : mi - nier ; ière - Travaux d’extraction d’une matière première , d’un minerai.
Au Moyen Âge, le fer étant cher, communiqué aux outils aratoires métalliques un exorbitant, inaccessible aux petits paysans Guécélardais. Ceux-ci, creusaient dans le sol des trous circulaires : «  des minières », jusqu’à une veine, une strate d’argiles glauconieux. Le minerai de fer se séparant facilement des autres métaux ( oxydes et carbonates ), du premier groupe par lavage intensif au ruisseau voisin, nos paysans de cette époque produisait un « fer doux ». 
Selon la Coutume du Maine - Cheptel de fer -  Concession à bail des bestiaux d’une métairie, à charge d’en restituer une quantité ou une valeur égale à l’expiration dudit bail.

Plus tard, de ces : minières fut extrait les argiles indispensables aux trois poteries guécélardaises.




« Minère » - déblayée lors d'une étude archéologique sur l'extraction du fer au Moyen Âge - à l'aide d'une échelle de fortune, d'une corde et d'un treuil très rudimentaire, le chef de famille était descendu dans le puits, jusqu'à la veine exploitée, par sa femme et ses enfants - Document collection privée

* - Glauconie, est omniprésente dans des couches de sables dont l'origine est Cénomanienne, et dans les d'argiles à Guécélard
du grec glaukos signifiant vert bleuâtre - Association de minéraux argileux à fortes teneurs en fer - Fe3, appartenant à une série dont l'extrémité est de type : smectite, et l'autre de type mica glauconotique. La glauconie se forme en milieu marin, le plus souvent à une profondeur comprise en 50 et 500 mètres ( ce qui donne une idée relativement précise de la hauteur des eaux marines, qui submergeaient  il y a de 100,5 à 93,9 M.a. , le territoire communal de Guécélard ).

autres témoignages de la submersion du territoire guécélardais par les éléments marins, 











Vertèbres d'un PLESIOSAURUS, définis par Arambourg en 1952 - Prédateur des eaux cénomaniennes de 13 à 15 mètres de longueur - Ordre Sauropterigia - Documents collection privée.




Très vieille photo d'un séchoir de plein air pour tuiles et poteries - Document collection privée.

Minières - ( le ruisseau des )
conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé 1,3 m - pente totale 0,464 cm/m - alt.+44 , Cne de Guécélard - versant 140 hectares,

Il est formé sur sa droite du

- le ruisseau du Hallier : long. 746 mètres - profil mouillé 0,70 m - pente totale 0,320 - alt.+44 à sa source , Cne de Guécélard - versant 32 hectares,

- le ruisseau de Terre Châtain : long. 1912 mètres - profil mouillé 0,80 - pente totale 0,592 - alt.+46 0 sa source , Cne de Parigné-le-Polin - versant 44 hectares. 


Tous ces sentiers d’eau qui sillonnent le Pays de Belin et le Grand Bourray, avaient jadis autant d’utilité que les chemins de terre, et sur leurs rives ou à leur source s’établirent les premiers hommes. Non seulement ces cours d’eau faisaient tourner de nombreux moulins, mais ils contribuaient à engraisser les champs, à nourrir les populations riveraines et, dans ce pays de bois, à favoriser le développement de l’arbre.



Extrait d'une carte établie par le Ministère de l'Agriculture en 1971 - Document collection privée.

Moissons - Fête de la Gerbe
Nous avons laissé transparaître dans certains de nos écrits, la joie grave et presque religieuse à laquelle la population rurale guécélardaise accomplissait les travaux en août, et les récoltes du : «  blé du Bon, Dieu ». Il n’est pas possible d’imaginer que cette moisson, devant assurer le pain quotidien, la nourriture à toute la famille pendant une année, l’argent indispensable ; aucune autre   activité ne pouvait revêtir un tel caractère religieux, donc pieux. Le reliquat de croyances gauloises fortement encré, et transmis de générations en générations a traversé les âges, les traditions druidiques répercutées rythme la vie de notre campagne, comme la manne pour les Hébreux. Dans l’esprit de nos paysans subsiste le respect de la nature et le calcul.
Les batteries symbolisent l’adoration panthéistiques revêtue d’apparences chrétiennes. La grandeur de la : «  Fête de la Gerbe », atteint son apogée, lorsque les batteurs à la dernière gerbe battue, vont chercher l’exploitant des lieux et lui offre : « une gerbe couverte de fleurs, et ornée de rubans multicolores », qui sera solennellement brulée l’année suivante au début de la moisson. Le fermier, escorté de sa proche famille, prend et soulève la gerbe à bout de bras, dans une grandiose présentation, tandis que tous les batteurs forment et dansent des farandoles, au sons d’un orchestre improvisé.
Puis, un cortège se forme, suivant les balayeurs nettoyant le passage devant cet emblème de la moisson et se dirige vers les grandes tables garnies de victuailles.

Des chants fusent, et la fête se termine tard dans la nuit, après : «  la Ronde de la Moisson ».

Mollière ( la Grande et la Petite ) - ( 1844 - f. C.3 ; ( Grande - cour - 186, encadrée sur quatre côtés par habitation et une petite dépendances, - deux jardins - 184 - 185 ; deux grandes dépendances sur chacun des autres côtés, contiguës aux pâtures - 188 - 189 ) séparée de La Petite Molières, par le ruisseau d’Hannarée, mais accessible par le « gué de La Mollière ».
Une bande boisée - 130 - 134 , délimite deux pâtures - 131 - 135, en bord du ruisseau,

Mollier - singulier - masculin - mo-lié ; Molière ou Mollière - singulier - féminin, signifiant devenu  : « Molié - Molie. »
Molie - Mollie, participe passé du verbe  : « Mollir » - devenu mou = terre molle.

La Petite Mollière - ( 1844 - f. C.3 ; un bâtiment important, comprenant habitation - communs - 150- 151 ; sur l’arrière 3 jardins - 149 - 153 - 154 ; parures - 148 - 155, en bordure du ruisseau d’Hanarrée ; chemn d’accés à la route royale N°23, dans des bois de sapins - 139 - 140 - 141 - 142 - 143.

Mondan - ( 1810 - f. F.2 ; habitation et jardin - 149 ; cour - 150 ; dépendances et pâtures - 171 ; bois marmentueux de Mondan - 172 ) ( 1844 - f. E.4 - cour quadrangulaire - 494, les quatre côtés étant pourvus de bâtiments à usage agricole  habitation - adossée au jardin ; raccordé au chemin de Guécélard à La Suze, par un chemin arboré)
-  Mondan, mot attesté en 1165 - signifie en vieux-haut-Allemand «  petite bouche », par analogie : petite embouchure - par exemple  petit cours d’eau avec un plus important, autrement dit confluent d’un affluent avec un grand collecteur principal.

Monnoyer - ( La  Butte de )
Mons rigatus - XIéme siècle ; Mont Noyé du XVIème siècle au XVIIIème, hérissée de pins , domine une lande humide, marécageuse pendant 4 à 5 mois de l’année. Au sommet : la pierre des Trois Communes , semble remplacer une croix qui s’y dressait en 1784 et en 1793 « …….pour protéger le pauv’monde desnouts … »  - sorte de génie malicieux, quelquefois maléfiques qui hantaient ce pays marécageux.

Le marécage qui s’étendait à sa base et à la sortie Ouest du couloir, s’appelait toujours à la fin du XIXème siècle : la Basse Judée , cité dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe .

Le 28 juillet 1794 - 10 thermidor an II - 
« ….tous les citoyens de la commune de Saint-Gervais  assemblés en leur   
«   ci-devant église pour satisfaire au décret du 10 juillet 1793 ordonnant la 
« vente ou le partage gratuit par tête des biens communaux, demandent à   « l’unanimité, devant M.  Chevereau, maire et commissaire nommé à cet  
« effet par le Conseil général du département, de « jouir comme par le 
« passé en commun de la dite lande du Bourray en y faisant paître leurs  
« bestiaux et ramasser de la bruyère. Cette lande , est lande est placée  
« dans un fond aquatique, déclarent- ils……..   fait penser avec son 
« stagnante eau à un étang…..

les points de passages permettant le franchissement de cette zone, sans encombre, à la mauvaise saison, connus de quelques initiés étaient : le gué Roger et  le gué Urtebize .
Réf. ( Archives du Cogner - 742 ; Archives départementales de la Sarthe - Q.29/3 et A.1, en supplément autre sujet  L.50 et 112 p.227 ).

Selon Pierre Larousse, Mont émane du latin : Mons, lui-même de la racine : man, signifiant : demeurer, rester sur place, immobile, par extrapolation : masse restant sur place ne pouvant se déplacer, grande élévation naturelle immobile, restant sur place.

Mont Noyer - Noyer  - verbe - noi-é ou no-ié
Du latin : necare,  signifiant proprement tuer, qui se rapporte à la racine Sanscrite  « nac » précisant : « périr - détruire - tuer », mais également à la racine grec  « neko », ayant le même sens ; au latin  « noceo = nuire ».
Dans les vieux textes des A.D.72 et de la Médiathèque du Mans  noyer , avait implicitement le sens de tuer. Quant à la signification de faire mourir dans l'eau, qui est aujourd'hui  la seule retenue, elle émane des lois barbares, qui ont été partiellement adoptées.


Extrait du P.C. 1848 - D.5 - BUTTE de MONNOYER, avec situation de la borne - dite   « Pierre des Trois Clochers » -  Document collection privée.

Morrière ( la Grande ) - (  1810 - f. E.1 - section habitation - 73, jardins - 75 ; dépendances  et pâtures - 72 - 74 et près 76 )

Morière ( Petite ) - ( 1810 -f. E.2 - habitation - 87 ; jardin - 88 ; dépendances et pâtures - 70 - 86 )
( en ce qui concerne, la dénomination de Grande et Petite Morrière, nous pensons qu'il s'agit d'une erreur du copiste ).

Mortray  
- Mortray, racine bretonne moch, en 861 mortref ( s),désigne un lieu où vivent des porcs ou des sangliers, définit une exploitation spécialisés dans l’élevage des porcs.

Musardière ( la ) - ( 1810 - f. F.3 ; habitation et dépendances sous le même toit - 453 ; cour - 452 ; jardins - 451 ) (1844 - f. E.2 - habitation - dépendances bâtiment longitudinal - cour - 199 ; jardins - 198 - 200 ; pâtures - pièce d’eau - 190 ; clos - 195 ; l‘ensemble cerné partiellement par des bois de sapins)
- les Musardières, nom d’origine obscur selon le C.N.R.S, est mentionné la première fois vers 1086; Tardivement, vers le XVème, est devenu le nom d’un homme « Musard », peut-être issu  d’un sobriquet désignant un « irréfléchi ».

Musard - Musarde - adjectif - mu-zar-de
familièrement on dit  : une personne qui muse.
Autrefois, bien avant 1900, le nom de : « Musard » était attribué aux bateleurs, musiciens ambulants, qui jouaient d'un instrument, chantaient ou récitaient des vers.
L'origine du mot  : « Muse/Muser », est controversée, Delâtre, le fait dériver du germanique   : « musse » définissant  : loisir - oisiveté ; le vieux-haut-Allemand nous donne  : « muezôn » - être oisif. Nous avons cité Delâtre, , il nous paraît le plus vraisemblable, avec sa définition annotée  : « Muser, c'est s'amuser de rien, c'est perdre son temps, avec des bagatelles ».
Musard, est associé au suffixe  : « -aria = -ière », pour désigner un lieu-dit, un lieu habité/occupé ; attesté en 1209.

N -

Noirie - ( le ruisseau de La )
long. 2698 mètres ; largeur moyenne : 1,6 m. ; profil mouillé : 1,6 m. ; surface du versant 615 hectares - alt.+47 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin . Pente totale : 524 cm./m. ; volume en eaux ordinaires : 0,008 ; étiage : 0,004 ; en grandes eaux : 0,500 l./seconde.   .Au château de La Noirie, il se réunit avec : l’affluent de la Noirie .

Racine  : « Noir - Noire » - adjectif - noi-re
Latin : « Niger », se rapporte probablement au même radical que  : « nox - nuit » - la racine Sanscrite  : « nac », signifiant  : « détruire - périr », a donné le larin  : « neco ». Ces synonymes de sombre, a désigné la couleur la plus obscur, celle qui selon les physiciens, est produite par l'absence ou l'absorption de rayons lumineux.
Noir, est associé au suffixe  : «-ie », précisant un domaine.

P -

Patis ( le ) - ( 1932 - f. B.2 - corps de bâtiments - 152 ).
- le Patis, nous trouvons dans des actes vers 1119 «  Pastis », en 1239, est cité « Paisterie » désignant dans des cartulaires, pour préciser un endroit de libre pâturage, une terre non cultivée.

Au XVIIIème siècle, et encore à la fin du XIXème, 
Patis ou Pâtis - singulier - masculin - pâ-ti,
Emane du bas latin  « pasticium » désignant un lieu où l'on attache les bestiaux ; de « pastum » dérivant de « pascere = paître », que l'on assimile au grec « paomai = manger ». Cela semble apparaître comme découlant de l'ancien Slave, selon Pierre Larousse « pasti = paître », au présent « pasa », d'où « pâsha = pâturage »  et  « supasti = garder ».
Autrefois, dans des actes et dans des textes anciens a désigné : des espèces de landes ou de friches où l'on faisait paître les animaux sous  la gade d'un humain.
Ancienne coutume  « terrains vagues en pâture perpétuelle.» 

Pelouse ( la ) - ( 1932 - f. B.4 - angle gauche du chemin départemental n°213 - de Guécélard à Oisé, et du chemin rural n°2, de Guécélard à La Flèche, deux corps de bâtiments - 306 - 595 ).

Pelouse - singulier - féminin - pe-lou-ze
Issu du vieux Français « pelous - pelouze » signifiant  « velu » ; provenant de  « pilosus = lapin = velu » - latin  « pilus = poil ».
Désigne : un terrain couvert d'une herbe épaisse et courte. En principe les pelouses, se placent entre les gazons et les pâturages ; elles diffèrent des premiers en ce quelles renferment des graminées, de nombreuses plantes, ou même des sous-arbrisseaux, tels que les cystes, les polygalas, les thyms, etc.; les seconds, en ce qu'ils ne servent que d'une manière accessoire à la dépaissance des animaux, qui y trouvent une nourriture moins choisie, moins abondante, parce que souvent établis sur des terrains secs.

Pétrie ( la ) - ( 1810 - f. E3 - habitation et dépendances sous le même toit - 335 ; cour - 336 ; jardins - 332 - 333 - 336 - 339 ; pâtures - 334 - 337 )( 1844 - f. D2 et D3 - habitations - 275 - 277 - 279 - 282 ; jardins -  278 - 280 - 281 ; pâtures - 273 - 274 ; bois de sapins - 246 ).

Pétri - Pétrie - pé-tri
Participe passé du verbe  « pétrir ».
Détrempé, mêlé , mis en pâte - Farine pétrie avec soin ; argile pétrie avec les mains.
En géologie, tous les dépôts lacustres sont principalement composés de calcaires pétris.

Pierre ( la ) - (1932)
Pierre - singulier - féminin - piè-re
Du latin « petra » ; du grec « petros - petra » - On peut envisager que le grec « petra » désigne une chose que l'on lance, comme projectile.
La racine « pat » - voler - tomber, est conservé dans le corps dur et résistant dénommé « pierre », composé de divers oxydes, qui est utilisé dans la construction de maisons et d'édifices.

Boileau a écrit  
- aux accords d'Amphion les pierres se mouvaient,
- et les murs thébains s'élevaient....

Plaisance - ( 1932 - f. B.4 - ensemble de trois résidents - 735 - 736 - 737 ).
Plaisance - singulier - féminin - plè-zan-ce - radical « plaire ».
Plaisir - joie - volupté.
Lieu dénommé  « Plaisance », désigne un lieu dont la situation et du plus pur agrément.

Plessis ( le ) - ( 1810 - f. F.1 ; habitation - 61 ; jardin - 60 ; dépendances et pâtures - 62 )( 1844 - f. E.1 - habitation - communs - 92 ; dépendances - cour - 93 ; jardins - 88 - 94 ; pâtures - 90 -91 ).
- le Plessis, nom attesté en 1118 - Eplessie, Plaissie en 1237, signifiait  courber, ployer ; a désigné un enclos formé par des branchages entrelacés , où l’on enfermait et faisait paître en général des chevaux.

La Métairie du Plessis,
en 1530, elle  comprenait,
- 11 journaux de terre labourable,
- 29 journaux de bois,
- 5 journaux de patis,
- 2 quartiers de vigne,

en 1621, elle était louée,
- 95 livres, 2 chapons gras, une livre de bougie,
en 1627, le loyer s’élevait à 105 livres,
en 1672, à 95 livres,
en 1688, à 80 livres,
en 1730, à 85 livres, 2 poids de beurre, 3 poulets, 5 poulardes,
en 1747, à 85 livres, 2 charges de seigle, 2 d’orge, 2 poulardes.

La terre était affermée, le propriétaire en retirait de nombreux subsides : avantages en nature : poulardes, beurre œufs, livres de bougie, plume d’oie, chanvre, toile, charrois divers et même du bois de chauffage livré.

Point du Jour ( le ) - 1932

En 1871, un groupe de trente six de « Uhlans », les célèbres lanciers de l’armée Prussienne, sous le commandement du lieutenant Eugen Freÿntag, s’aventurèrent par la grande route 23, jusqu’au hameau du Petit-Guescélard, ils y séjournèrent trente trois  jours faisant régner la terreur. Le premier jour, au carrefour du Point du Jour ( de nos jours les premiers feux, en arrivant du Mans ), ils rencontrèrent  un pauvre malheureux soldat. 


Carrefour du Point du Jour à Guécélard - Document collection privée.

Pour exemple et à titre d’information pour la population, ils le fusillèrent sur place. Il s’agissait d’un pauvre prêtre, originaire d’un petit village du Finistère, mobilisé dans la 2ème réserve, désarmé, isolé de ses camarades par la débâcle, qui s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, dont le seul tort, avait été de porter l’uniforme de l’armée Française. Son souvenir méconnu, sa tombe oubliée est toujours visible au cimetière de Guécélard, dans une parcelle réservée.

Pont sur la rivière Sarthe dit communément le Pont de Fillé.
Reliant la rive droite de Fillé, à la rive Gauche Guécélard.
Pont - s. m. - phonétique : pon - latin : pons signifiant intégralement voie, exactement comme pour le sanskrit patha - pathin - pathyâ - pauthan ; de la racine : path - pauth précisant aller - partir - si l’on compare l’ossette : fandag désignant route, le grec : patos spécifie voie - chemin - sentier ; pateo = fouler - marcher - se déplacer
Définition
Construction, structure en bois, ou en métal destinée à relier, à mettre en communication deux points séparés par un cours d’eau.
Le contrôle des ponts et chaussée prescrivait susceptibles de supporter une voie ferrée une surcharge de 5.000 kgs au m2 courant de simple voie - sa portée est de 56,33 mètres.
Pont dit de Fillé,
Ce pont est affecté au passage de la ligne de tramways de la Sarthe - linges Le Mans à Mayet, Le Mans-La Fléche, accolé au franchissement de la D.156 RELIANT le bourg de Guécélard au bourg de Fillé-sur-Sarthe ; se superposant à l’antique chemmin de Fillé au Mans, que l’on trouve cité dans des actes anciens sous la dénomination de « allée de Fillé ».
Ce pont est moitié sur le territoire communal de Fillé-sur-Sarthe, moitié sur celui de Guécélard, c’est donc le : Pont de Fillé-Guécélard, la limite séparative ayant été définie par le vote de l’Assemblée Nationale des députés dans sa séance du 13 juillet 1880 - sous le n° 2928-2944, et par le Sénat lors de sa séance 15 juillet 1880 , annexe au n°616, sous la présidence de Jules Grévy, le rapporteur étant M. Saleuve.

Unis en 1795 la séparation de Fillé et Guécéllard été actée le 31 juillet 1880 , la nouvelle commune de Guécélard se développait sur 1209 hectares pour une population de 547 habitants, et Fillé sur 1025 hectares pour 637 habitants . Parution dans le Journal Officiel n° 279 du 11 octobre 1880.






Différents plans que nous avons acquit avec la copie du dossier - Photo en perspective projetée - Documents collection privée. 


Pont Messier, construit au XVIIème siècle sous l'égide du comte de Broc, seigneur de Mondan, pour permettre aux habitants de la rive droite du Rhonne,  de se mettre « hors d'eau sur la rive gauche de ce petit cours d'eau », lors des inondations de la Sarthe - Document collection privée.

Pont Messier, connu sous la dénomination......., 
de « Pont Romain », construit au XVIIème siècle, par les habitants de Guécélard sous l'égide du seigneur de Mondan

Le 26 juillet 1574,  saisie par le procureur du roi à Château-du-Loir du fief et de la seigneurie de Mondan, sur « …..haut et puissant seigneur Jean de Launay, chevalier de l’ordre du roi…. ». 

Foi et hommage en date du 28 mars 1575, à Château-du-Loir, par Jean de Launay, pour son fief de Mondan.

Un acte du 3 janvier 1622, qualifie messire Nicolas de Launay, comme seigneur de Mondan.

Déclaration rendue le 11 août 1643, par Denis Mieuzet, avocat au Mans pour son bordage de Gueceslard à Sébastien de Broc, seigneur des Perrais, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Mondan et autres, vicomte de Fouelletourte, selon certains actes, 1610-1613.


Le comte de Broc, reçoit le 6 août 1645 une déclaration à cause de son fief de Mondan, par « ….Maistre Franczois Hervé, prestre, curé de Nostre-Dame-du-Gué Ceslard. Dans un texte en date du 25 juin 1664, on trouve « …..messire Pierre de Broc, seigneur de Mondan…… ».
Sébastien de Broc *, second  fils de Mathurin de Broc et de Louise de Lavardin désigné par son père comme son héritier principal après l’exhérédation de François, son fils aîné. 
Il devint  seigneur des Perrais, de Mondan, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Terre-Girard, du Bois-Tancé, de Beaumont en Oizé et vicomte de Foulletourte. Dans certains actes de 1610 à 1613, il est appelé «  seigneur de Broc », de Lizardière, des Perrais, et qualifié à partir de 1610 au moins de « Chevalier de l’Ordre du Roi et gentilhomme ordinaire de sa chambre ». Parmi les aveux qu’il reçut on peut citer ceux de Joachim Ferrecoq, propriétaire de La Sauvagère, à Cérans, le 20 juin 1613 ; de Jean Guyon, marchand demeurant à La Suze, sieur de La Petite Sourderie, à Saint Georges-sur-Erve ( Mayenne ), le  15 octobre 1613 ; et celui de Jacques Éveillard, écuyer, demeurant à Nogent-le-Bernard, propriétaire de La Sauvagère à  Cérans, le 25 août 1643.


* BROC (de), famille d'ancienne chevalerie de la province d'Anjou.

Les crues de la Sarthe sont soudaines et  destructrices, nous en avons noté quelques unes qui ont tout particulièrement marquées l’esprit des guécélardais de ces époques, dans divers actes et registres paroissiaux : 1219 - 1224 - 1245 - 1565 - 4 octobre 1567 - 15 décembre 1602 - 1651 - 15  juillet 1711 - 15 octobre 1739 - 15 mars 1751 - 21 juillet 1758 - 4 avril 1762 - 29 février 1772 - 1846 - 1861 - 1866 - 1910 - 1936 - etc, plus prés de nous : de 1995 - 1999 - 2000 et 2001.


Celles de 1602 - 1651 ont entraîné de très importants dommages - selon les documents A.D.72.



Crues conjuguées de La Sarthe et du Rhonne en 2000 et 2001 - Document A.P.E.G

« Le 15 décembre 1602, les eaux montèrent si rapidement que plusieurs
« personnes furent  noyées dans leurs maisons » .   

« Le lundi 16 décembre 1602, l’eau commença à croistre et elle fut très haute.
« Il s’en fallut d’un pied et demi qu’elle fut aussi haute qu’en 1576 » 

Archives départementales de la Sarthe - extraits du Journal de J. Bodereau

Port ( le )



Gros plan sur la section B.4 du Plan Cadastral de Guécélard, édition 1932 ; où le « Chemin du Port est clairement identifié - Document des Archives départementales 72.

Port ( le )
Selon la Société Historique et Archéologique du Maine - toma XXIV et XXV, il apparaît suite à plusieurs fouilles archéologique officielles dans le département de la Sarthe, qu’un commerce de cercueils florissant a existé , réparti dans le long de voies de terre - le Chemin du Mans à Saumur, via le Lude , Pontvallain, et surtout le Grand Chemin Mnasais, et par voie d’eau la Sarthe.
Ce commerce d’auges en calcaire coquillier taillés dans les carrières de Doué-la-Fontaine, prés de Saumur dans le Maine et Loire, arrivés toutes faites dans notre région ( nécropoles de Cérans - Fillé - Foulletourte Guécélard - Requeil - Pontvallain - Mayet ) - à Orvalle les cerceuils étaient embarqués, puis par la Loire, la Maine, La Sarthe, et étaient débarqué à un endroit où une importante voie de terre ( comme le Chemin Mansais ) était au plus prés de la grande rivière ( point de rupture de charge ) un port y était créé.
L’usage de placer les tombes en un endroit peu éloigné d’un chemin important remonte au Bronze.


Photo satellite du « Port de Guécélard », qui a connu une grande activité, jusqu'au XVIIIIème siècle, avec les rotations bi-mensuelle des bateaux de l'abbaye bénédictine de Saint-Mesmin-de-Micy - Bien situé  dans un méandre de la rivière Sarthe - Document Google earth.

Poterie
Le potier logeait dans une petite maison basse en bordure l’actuelle N.23, à côté  de son atelier « la Boutique à poteries »,

- la Poterie, alt. +38, cité dans un acte de 1284 « Poteria »
Selon un acte d’acquisition établi chez Maître Plessis, notaire à Estival-les-Le Mans le 14 août 1887, et un acte d’adjudication volontaire réalisé par Maître Feurant, notaire à La Suze le 7 septembre 1919, nous constatons qu’à cette date existait encore à Guécélard, un bâtiment ayant été utilisé en atelier de poterie.



Gros plan sur la section B.4 du Plan Cadastral de Guécélard - édition 1932, on distingue entre la section 523, et 516, la « ruelle du Four », permettant d'accéder au « Pré du Four » = Four à Ban . De nos jouts tout a disparu sous la lame du bull dozer, et le béton de l'urbanisation - Document Archives départementales 72.

Poterie - singulier - féminin - po-te-ri - radical « pot »
Endroit où l'on fabrique, où l'on confectionne de la vaisselle de terre. Ce fait répond à un besoin primordial, c'est l'une des plus anciennes industries humaines. Elle appartient aux temps les plus reculés.
Les argiles dont se servent les potiers sont des mélanges naturels de silice et d'alumine, elles se caractérisent par leur toucher gras et onctueux, et la propriété qu'elles ont de former quand on les pétrit dans l'eau, une pâte liante et ductile qui peut prendre toutes les formes qu'on lui donne par la manipulation, ou à l'aide d'instruments.

Pré du Four ( le ) (1932 - f. B.4 - terrain - 815 ) - lieu où se situait le « four à ban » - four seigneurial, où le seigneur de Mondan percevait un droit de ban, sur la cuisson des pains . Tout habitant de Guécélard était obligé de faire cuire son pain, en ce lieu.

De nos jours éliminé par les constructions modernes. En 1955, la ruelle du Four existait toujours.

Four à Ban
Ban - singulier - masculin - ban - découle de « bannir »
Bannir - Banal - Ban, découlent tous les trois d'une racine commune appartenant aux langues germaniques, et ayant le sens primitif de : proclamation , de mandement, de publication, signifiant : à l'aide desquelles, on peut se rendre exactement compte de la valeur précise des choses, des termes actuelles.
Fours à Ban, Moulin à Ban , Pressoir à Ban, Fours, Moulin, Pressoir appartenant au seigneur, et où les habitants du lieu étaient obligés de faire cuire leur pain, de faire moudre leur grain, de presser leur raisin, moyennant une redevance en nature, sous peine de très graves sanctions.

Prée ( la ) -( 1932 - f. A.2 - hameau de 3 résidents - 575 -576 -577 ).
lieu-dit : la Prée 
- la Prée, nom attesté vers 1180 - la Préhée . En 1239, plusieurs cartulaires d’abbayes désignent ces pâturages communs, c’était le droit de faire pâturer les animaux après la première coupe de l’herbe.

Pré des Fontaines - ( le ruisseau du )  
long. 1217 mètres ; largeur moyenne : 1,2 m. ;   profil mouillé 1,2 m.; pente totale 295 cm/m - alt.+43 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ; surface du versant 613 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,008 ; étiage : 0,004 ; en grandes eaux : 0,500 l./seconde.

Pré-Maillet ( ruisseau du )                  
reliant le ruisseau de l’étang de Malidor à celui de Château Gaillard, est un drainage naturel de terres où l’eau n’est jamais très éloignée de la surface du sol ; ce dernier est un  affluent droit du ruisseau des Fillières. 

* - Prés - Pré - nom masculin
En 1080 - latin : pratum - en vieux-Français : prée / prada, à donner : préage désignant sur des actes du XIème siècle et XXIIème : petit pré ; et son incontournable dérivé : praage - droit seigneurial accordé pour faire paître des animaux en un lieu.
Cité au XIIème siècle : Pré, avec l’adjonction du nom de son propriétaire : Maillé - Mailleis, devenu par la loi de la phonétique : Maillet.

* - Maillet - Maille - singulier - masculin
Mail - du latin : malleum a donné en 1162 - maillier ; en 1160 - mailleis  ; en 1210 -  maillel ; en 1335 - maillais.
Nom donné aux Parisiens révoltés le 1 er mars 1382, au sujet de l’établissement d’un nouveaux impôts - réf. Arch. JJ.123 - pièce 120.

Vente au « maillet »,au 3ème coup de maillet, la vente est adjugée - réf. 1465 et 1519 - folio.11 verso.

Pré - singulier - masculin - pré
Du latin « pratum », mot qui selon Pierre Larousse, se rapporte probablement à la racine Sanscrite « par », signifiant : pré - être vert, également du grec « prason » signifiant  « poireau » - latin « porrus ». Les Grecs modernes appellent le gazon « prasia ».
Prairie de peu d'étendue ; terre qui produit de l'herbe que l'on fauche, que l'on laisse sécher, que l'on rentre à l'abri lorsqu'elle est bien sèche que l'on dénomme foin. Où l'on fait ensuite paître des animaux.
Endroit, où l'on se battait en duel.
En principe désignait le pré le plus proche de La Fonntaine, de la Maison  de Maillet, ou du ruisseau de.....
En vieux Français « prades » - vers 804 « pratis » ; 1130 « pradas » ; 1163 « prées » ; 1580 « prey ».
Forme vocabulaire : Préau - Préaud - Préaut - Préault ; pluriel : Préaux ; diminutif : Préaudat.

Presbytère ( le ) - ( 1844 - f. E.3 - habitation - cour - 331, encadré à droite par dépendances, adossées à  un champ, à gauche par communs - 330 ).

Presbytère - singulier - masculin - pré-sbi-tè-re - du latin : « presbyterium », du grec : « presbuteros », signifiant : « prêtre ».
Maison destinée à l'habitation du curé de la paroisse.
A l'origine on appelait : presbytère ou presbyterium, une assemblée de prêtres d'un diocèse présidait par l'évêque, pour le règlement d'affaires concernant les uns et les autres. Lorsque les prêtres vécurent isolés et disséminés, le presbytérium fut remplacé par la réunion des chanoines, qui primitivement vivaient en communauté.
Quelquefois, l'étendue du presbytère et de ses dépendances et annexes dépasse les limites du nécessaire, dans ce cas, si la commune a besoin d'une construction, d'un terrain ou même de ressources en argent liquide, ladite commune peut être autorisée à affecter, une partie excédentaire à une autre destination ou à l' aliéner.



Quartier du bourg urbanisé de Guécélard n'existant plus sur la route d'Yvré-le-Polin - désigné sur les plans de 1809 et 1812  « Cure et Presbitère » - Document collection privée.



Epure du Plan de 1810 - E.3 - Document collection privée.

Prieulerie ( la ) - ( 1810 - f. F.2 - habitation - cour - 284 ; jardins - 237 ; dépendances et pâtures - 252 -253 ) - 1844 - 1880 - f.E3 )

- la Prieulerie, attesté en 1190, dans un acte du XIIIème siècle Prieureté, terres - fief appartenant en propre au prieur du Prieuré Saint Pierre de Parigné-le-Pôlin, dès 1195.
Prieur - singulier - masculin
forme ancienne : « Prieu - Prieux » ; diminutif : Prieret  lieu topographique appartenant au Prieur - Prieulerie - singulier - féminin.
Le suffixe : « -erie », variante du suffixe latin : « -aria ».
du latin : « Pratellum » signifiant : pré.

R -

Rhonne, au Vieux-Bourg de Guécélard
Au « Vieux-Gué », situé au Vieux Bourg de Guécélard ,  le courant du Rhonne s’affirme, nul part ailleurs, il ne devient plus émouvant après avoir reçu son tout dernier affluent et non des moindres :
- le «  défunt » ruisseau le Guécélard, purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. 

Une question vient à l’esprit : où peut bien être passée cette eau…..?

Notre petite rivière arrive au terme des on périple, un dernier gué « le gué de Mondan » - du Vieux chemin du Mans - La Suze - Malicorne , qui pourrait s’appeler le  Chemin de Madame de Sévigné. Après un dernier méandre, et un ultime adieu à ses fidèles peupliers, il s’unit à la grande rivière qui goulûment l’absorbe.

Ronceraie ( la ) - (1844 - f. D4 - habitation - jardins - 423, avec les dépendances de part et d’autre de la cour - 424 ; pâtures - 422 - 425, baignées par la confluence du Rhonne et du ruisseau des Fillières, liés par un réseau de ravines ).

- la Ronceraie, vers 1175, dans différends cartulaires « Ronceray » et « Ronçois », semble attesté en 1286. En 1547, « Ronciers », désigne un amas de ronces volontairement entretenu d’abord au temps des Gaulois, puis à celui des Francs-Mérovingiens et même au début du Moyen Age comme protection,   moyen de défense contre les dangers naturels et surnaturels.

Ronceraie - singulier - féminin - ron-ce-ré
Racine : « ronce », vraisemblablement du latin : « rumex/rumisis », signifiant une espèce de dard. Le latin : rumex, a été interprété par certains comme signifiant : « chardon - plante épineuse - végétal avec des épines acérées » - nous ne prenons pas position.
Dans ce cas, Ronceraie, précise un terrain où prolifère les ronces.

Ronneau - (1932)



Ruines, tout ce qui subsistait du « Moulin de Ronneau, connu également sous le nom de Moulin de Mondan », avant que la lame d'un Bulldozer, élime définitivement ces vestiges, insérés dans la végétation ; pour la construction d'un ponceau et d'une station d'épuration - Photo tirée d'un négatif sur plaque de verre - Document collection privée.

Ruelle du Four - 1962 - P.C de Guécélard - feuille B.4 - section 516 et 523.
Ruelle - singulier - féminin - Ru-è-l - diminutif de : « rue ».
Rue très étroite, quelquefois sinueuse.
Au XVIème siècle et au XVIIème , désignait une alcôve, ou l'espace que l'on laissait entre un lit et la muraille? laissant ainsi trois côtés de libres.
Aveu du 16 mars 1407, à Château-du-Loir, par Jaquet de Buffes, seigneur de Mondan, pour son four à ban de Guésellart - ( Archives Nationales - P.344/1, cote 1169 ).

S - 

Saint-Hubert - ( le ruisseau de )

long. 473 mètres ; largeur moyenne : 1,3 m. ; profil mouillé : 1,3 m - pente totale 478 cm./m. - alt.+44 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin - versant 25 hectares ; voulume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,002 ; en grandes eaux : 0,30 l./seconde.

Sauvagère ( ruisseau de La )
long. 2322 mètres ; largeur moyenne : 1,2 m. ; profil mouillé 1,2 m. - pente totale 441 cm/m - alt.+49 à sa source , Cne d’Yvré-le-Polin ; surface du   versant : 247 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,200 l./seconde.

Sauvage, du latin  : « Salvaticus », issu de : « silvaticus », signifiant  : « milieu de la forêt » - variation ancienne  : « Salvage » ; diminutifs  : « Sauvaget - Sauvageat - Sauvajot ».

Sentiers de Buffe - ( 1844 - f. C.4 - se développant de l’embranchement du chemin des Près ( à une demie lieue de la sortie Nord du Grand Bourg de Guécélard - le Vieux Bourg ) , sur le Vieux chemin du Mans à Génelard . E t le chemin d’accès à Buffe. Plusieurs autres sentiers s’embranchent, également. Sur ce plan on remarquera des « boëlles » en 225 - 226 - 235 ).

Sentier - singulier - masculin - san-tiè ; émanant de Buffe, du latin : « semita », qui précise : l'action de courir - Vieux mot toujours utilisé.
Sentier, était primitivement un adjectif, car un français correct on disait : « chemin sentier ». Il désigne par principe : un chemin étroit ne pouvant être utilisé que par des piétons, d'où les expressions : « Sentier détourné - Sentiers battus et frayés dan les boys de Buff ».


Type de sentiers que l'on pouvaient rencontrer dans les « Boys de Buff », lorsqu'ils existaient encore,  et comme précisés sur des Plans Cadatraux de 1810 de 1844. - Document collection privée.

Seunay ( 1844 - f. D.1 - maison de Maître et dépendances - 31 - 32 ; pâtures - 26 ; étang - 25 ).
- Seunay, nom attesté vers 1150 - évolution du nom du XIème siècle au XIVème : Senei - Seney - Seunay. 

Cours de littérature Celtique - VI , p. 179 à 181 selon Henri d’Arbois de Jubainville, la racine « Sen » origine pré-Celtique, vraisemblablement indi-européenne, qui a donné la racine celtique : Senos - Sainacus : nom d’un homme d’origine gauloise.

Soufflardière ( la ) - ( 1810  - f. E.3 - cour - 272 ;  habitation et jardins - 274 ; dépendances et pâtures - 273 )( 1844 - f. D.2 - habitations - communs et dépendances - 185 - 186 ; jardins - 187 - 188 )
- les Soufflardières, vers 1160, cité dans un acte « Soffler »,  a pu donner au Moyen Age «  Sofflet » pour désigner un endroit où souffle le vend. Est devenu le nom d’un homme «  Soufflard », qui semble avoir défricher  ce lieu.

Soufflard - singulier - masculin - sou-flar - racine : « souffler ».
Définition académique : Jet de gaz qui s'échappe quelquefois soit des fissures de la matière minérale exploitée exploitée, soit des fissures de front d'exploitation.
Souffler - du latin : « sufflare », formé de « sub. = sous », et de : « flarer = souffler - faire du vent ».

T -

Taillis ( le )
- le Taillis, dans un acte du XVème siècle, a longtemps désigné un petit bois non défriché gardé en réserve.
Taillis, dérivé de : « taille », signifiant : coupe.
Postverbal du latin : « Taliare », signifiant : « tailler » ; précise ici une : « portion subissant périodiquement des coupes de bois ».
Taillis définition littérale : « coupe de bois ».

Thibault ( pont )
- Thibault ( pont ), forme altérée de Thibeau, dérive du vieux-haut-Allemand : Thiebald, puis Thidbald, qui signifie - Thie ou Thio = peuple ; bald = audacieux.

Toucheries ( les Grandes ) - ( 1844 - f. D.1 - habitation - communs sous le même toit - jardins - 1 ; dépendances en retour d’équerre, dans l’angle opposé de la cour centrale - 2 ; toit à porcs et petit jardin - 3 ) .

La Métairie des Toucheries,
en 1564, comprenait,
- 58 journaux et demi, de terre labourable,
- 14 journaux de pré,
-   5 quartiers* de vigne
- 19 journaux de bois,
- une grande prée de 2 arpents*,
* le quartier représentait le quart d’un arpent,, soit environ : 16,49 m2
* l’arpent valait : 66 ares

en 1627, elle était louée,
-172 livres, 2 chapons, 6 livres de plumes d’oie et 10 livres de beurre,
en Janvier 1572, le chapon valait 7 sols , la livre de beurre 2 sols et six deniers

en I645, le loyer était de 195 livres

Les Petites Toucheries - ( 1844 - f. D.1 - habitation et communs sous le même toit, avec un semblant de retour d’équerre - 4 ; un vaste jardin - 5, délimité par le chemin d’accès à La Grande Toucherie, à la R.N.23, de Paris à Nantes - dénommé en 1932 : C.R. dit de La ( Ruisselée ).
- les Toucheries, nom attesté au XIIème siècle, en 1160, est apparu dans un acte en 1080, a désigné une « tosche » - réserve de bois. En 1210, une métairie faisant alternativement partie,
- une année de la paroisse de Moncé-en-Belin,
- l’année suivante de la paroisse de Spay, suivant le système de la « tournes» 

Terre Châtain - ( le ruisseau de ) 
long. 1912 mètres ; largeur moyenne :1,1 ; profil mouillé 0,80 ; pente totale 592 cm./m. ; - alt.+46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ; surface du versant 44 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,40 l./seconde.

Tous ces sentiers d’eau qui sillonnent le Pays de Belin et le Grand Bourray, avaient jadis autant d’utilité que les chemins de terre, et sur leurs rives ou à leur source s’établirent les premiers hommes. Non seulement ces cours d’eau faisaient tourner de nombreux moulins, mais ils contribuaient à graisser les champs, à nourrir les populations riveraines et, dans ce pays de bois, à favoriser le développement de l’arbre.

Châtain, s'écrivait autrefois : « Châtin », cité dans un acte de 900, aux A.D.72 - Castini , issu du nom d'un homme latin : « Castinius ».

Cité ans un acte de 1376, désignant un passage, faisant office de couloir. Dérivés : « Découler - Ecouler » :  en 1539 ; « Ecoulement » : en 1690.


Touchis ( les Grands et les Petits ) - ( 1810 - f. E.2 - Gr. Habitation et dépendances - 150 ; jardin - 151 ; Petits - habitation - dépendances et jardins - 148 ; pâtures - 146 )

U -

Urtebize ( bras )
Nous nous arrêtons sur l’étymologie du nom Urtebize ou Urtebise, il est vraisemblable, qu’il s’agisse d’une déformation dialectale du mot Heurtebise, ce nom est attesté dès 1185 : Hurtebize ; on trouve dans un acte du Prieuré Saint-Pierre-Parigné  daté de 1465, Hurleuse , il est formé de deux mots : heurter  et  bise , dont l’origine est inconnue, nous avons remarqué qu’il désigne en général , dans des ouvrages toponymiques :

- un endroit boisé exposé au vent
- un lieu-dit , où souffle la bise du nord

C’est précisément dans le voisinage du gué d’Urtebize, dérivation du ruisseau des Fillières s’embranche sur sa gauche - Cne d’Yvré-le-Polin. Ils font leur jonction après un parcours quelque peu parallèle de 3007 mètres, finissant, en délimitant la Cne de Guécélard de celle de Parigné-le-Polin. 

Véritable tronc collecteur des rilles - rigoles peu profondes , ruisselets captant l’eau affleurante des gâtines du bas-Polinois - landes du Grand Bourray, cette dérivation est appelée par certains :  bras du Gué d’Heurtebise  ( plan de la Direction départementale de l’Agriculture 1/25000, daté du 18/05-1983 : bras du Gué d’Urtebise ) - largeur moyenne : 1,65 ;profil mouillé 1,5 m .

L’hydrographie y est indécise, elle est typique des régions «  arénacées » - consistance du sable. Le véritable niveau d’eau est constitué par la couche d’argile glauconnieuse, grâce à quoi les ruisseaux se traînent « à plat bord ».

Le bras du Gué d’Urtebise recueille successivement sur sa gauche, 

V -


Vauguyonnière ( la ) - (1932)
- la Vauguyonnière, au XIVème siècle «  Vauguion » a désigné un bois, peut être issu du vieux-haut-Allemand « Wido », désignant un endroit boisé. Guyon est un nom d’homme français que l’on trouve désigné dans des textes du XVème.

Nom d'homme associé à une particularité géographique  : « Val », signifiant  : vallée, ou petite vallée = vallon ; du latin féminin  : vallis . Les formes masculines sont plus tardives. Lorsqu'un article apparaît il st rarement soudé.
Vaugyon, peut signifier : homme de la petite vallée - ou l'homme habitant le vallon.

S'est orthographié en 1555 : Vauguion ; avec le suffixe : « -aria = -ière » précise un lieu de domaine exploité - un lieu-dit.

Vieux chemin du Mans à Guécélard - ( 1810 - 1844 - 1880 - f-C2 ).
en 1932, le « Chemin au Boeufs », sur la commune de Guécélard, au : « Carrefour de l'Ecusson »,



Un troupeau de : « Bovins empruntant le chemin aux Boeufs.....! », sauf qu'il ne s'agit pas de : « Boeufs mais de Vaches laitières », se rendant à l'herbage pour y paître toute la journée, ou venant dudit herbage, et regagnant l'étable de la Blinière, de la Citrie ou des Martais pour y être traitent - Document collection privée.

Vieux chemin du Mans à La Flèche - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.C2 ).

En rouge : « Vieux chemin ou ancienne route du Mans à La Flèche », section Guécélardaise de l'antique : « Grant chemeing Manczois » - Document collection privée.

Vieux-Guécélard ( le ) - ( 1810 - f. F.1 - chaumine et jardin - 97 ; chaumine et jardin - 100 ; chaumine - dépendances - jardin - 101 ; chaumine - 86 et jardin - 83 ; chaumine - 885 et jardin - 84 ; enclos et chaumine - 87 , dépendances - 88 ; habitation et communs sous le même toit, et jardins - 110 - 111 - 114 ; pâtures - 107 ; enclos avec chaumine - 115 - 122 ; artisans ( maréchal-ferrand - bourrelier ; maisoniers en 126 - 129 - 130 131 ) -  1844 - 1880 - f.E1 ).



Entré du Vieux-Bourg venant de Fillé, tirée avec négatif sur plaque de verre - Côté gauche en mauvais état a été coupé - Document collection privée.

Le sol garde en mémoire, 
le nom de celui qui l’a conquis….!   

Coelhard ou Seelard sont cités dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe, à la Bibliothèque Nationale de France à Paris, aux Archives Nationales de Paris, ce nom  a évolué, comme nous l’avons déjà écrit, en fonction de la loi de la phonétique. Pour être précis, la forme la plus ancienne  remonte au IXème siècle elle est révélatrice : Coelhard  est tout simplement le nom du premier occupant du lieu. 

Uni à la racine : gué, cela a défini un lieu topographique, un point de franchissement.

L’analyse étymologique que nous avons effectué , en utilisant le glossaire de vieux haut-Allemand de E. Schwarz, nous dévoile : Coelhard, la racine est « Coel », qui se prononce :  Sail, qui signifie dans ce dialecte : compagnon, pris dans le sens noble par analogie : Chef . Le suffixe « hard » est un qualificatif signifiant : fort, robuste, puissant dans le sens de supérieur, donc de chef. Les chef francs étaient des hommes de très fortes statures, ils devenaient chef, de par leur courage au combat, de par leur habileté dans les tournois, de par leur sang froid.


COELHARD : peut signifier : chef fort.

Au Moyen Âge, la baronnie de Château-du-Loir percevait par l’intermédiaire de son vassal le seigneur de Mondan, un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,


- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 6O sols mansais.
- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.



Vieux-Bourg de Guécélard - Document collection privée.

Vivier ( Petit ) - ( 1810 - f. E.2 - habitation et dépendances - 107 ; jardins 166 ; pâtures - 168  ) ( 1844 - f. C.2 ; habitation et dépendances,  ; sous même toit - 107 ; jardins - 108 ) ( 1844 - f. D.1 - habitation et communs en équerre sur deux côtés de la cour centrale - 45 ; dépendances et étables - 45 ; jardins - 43 - 44 ; pâtures - 48 -49 ; viviers à poissons - 47, alimentés par des ravines du ruisseau d’Hannarée .

- le Vivier, nom attesté vers 989, il apparaît dans des actes de 1100 et 1125 - Vivariis, en 1288 - Viveriis. Au Moyen Age, les viviers étaient des pièces d’eau, peu importantes, en eau  courante ou dormante, aménagées par les seigneurs, ou les abbayes et prieurés dans lesquelles on nourrissait et conservait les poissons. Il était alimenté par le ruisseau « d’Anerai ou d’Aneret » ( acte estimée de 1459 ).

Viviers,latin s'est orthographié en 1315 : Viviès ; en 1477 : Viviez ; semble issu du latin : vivarium ; du gaulois : beber avec le suffixe diminutif : « -eolum » a donné  : vivrel - viverel - viveret - viveron.

Le latin  : vivarius désigne une pièce d'eau courante ou dormante dans laquelle on nourrit du poisson. Le nom de  : Vivier, est courant dans la désignation de lieux-dits, il précise la présence de point d'eau avec des poissons.

Villette -  ( 1810 - f. E.1 - section 6 - habitation et jardin - 7 ; dépendances et pâture - 5 et 8 )( 1848 - f. C.1 ; trois longs bâtiments, dont eux pratiquement parallèles de part et d’autre de la cour - 16 ; jardins  - 14 - 24 ; pâtures - 13 - 27 - 28 baignées par la Sarthe.

Latin  : Villa, a donné la racine  : Ville, a été utilisé jusqu'au Vème siècle, pour désigner un domaine rural, puis a signifia jusqu'au XIème siècle un  
domaine, une propriété. vers le XIIème siècle, il est rarement employé seul avec le suffixe diminutif : « -ette », issu de  : « -etum » ; ayant également donné  : « -et , -ette » en vieux-français  : « -ot, puis -el , -elle ».

En 1190,  : « Vilete »,  désignait une petite maison dans des champs, en cours de défrichages.



Caractéristique d'une pinède Guécélardaise le : clair-obscur - Document collection privée.
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Dépôt légal - avril 2018 et 2ème trimestre 2019
ayant fait l'acquisition récemment de plusieurs copie de dossiers, des mises à jour sont prévisibles
Mise à jour le 4 septembre 2019

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